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Affaire Balenciaga : faire la chasse à la pédophilie

Récemment, Mgr Éric de Moulins-Beaufort révélait qu’onze évêques ont été impliqués dans des affaires d’agressions sexuelles et de pédophilie. Et si certains conservent l’anonymat, le cardinal Jean-Pierre Ricard, ancien évêque de Bordeaux, a quant à lui avoué publiquement un comportement répréhensible sur une jeune fille, il y a 35 ans.

Que l’Église fasse du ménage dans ses rangs, cela est souhaitable. Qu’elle présente ses excuses aux victimes, cela est urgent. Mais l’Église ne peut pas seule porter l’opprobre. Il y a plus de quarante ans, la télé, le monde de la littérature et une certaine presse ont plus que largement contribué à une vraie banalisation sociale de la pédophilie.

Lire aussi : Enfance en danger

Rappelons les faits : Bernard Pivot gloussait grassement sur le plateau d’Apostrophes, quand Gabriel Matzneff, 54 ans, faisait le décompte de ses conquêtes sexuelles, toujours mineures et de préférence vierges. Seule Denise Bombardier aura assez de courage pour dénoncer. Ce même Bernard Pivot avait accueilli en 1982 les propos honteux de Daniel Cohn-Bendit, qui trouvait « merveilleux » qu’une enfant de 5 ans commence à le déshabiller. [...]

Enfance en danger
Chers parents, si vous suffoquez déjà à l’idée de devoir répondre à LA question fatidique, celle qui, tapie dans l’ombre, attend patiemment l’heure de son entrée théâtrale (généralement après le bol des chocapic à 7h50 mais si vous êtes chanceux cela peut être un mercredi à 18h, entre le bain du dernier et la poésie du moyen) : « mais comment on fait les bébés ? »
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Franck Papazian : « Erdogan met la main sur l’islam de France sans même se cacher »

Quels sont les liens entre Erdogan et l’islamisme, à la fois en Turquie et dans le reste du monde ? 

Erdogan est lui-même un islamiste radical. Il est Frère musulman, a fait partie de leur direction centrale. Il a construit son identité politique sur l’islamisme radical, et c’est ainsi qu’il arrive au pouvoir en 2003. Évidemment, à ce moment-là, les chancelleries occidentales n’ont pas compris son identité et l’ont pris à tort pour un islamiste modéré. Il est vrai que dans les premières années après sa prise de pouvoir, il a offert un visage modéré dans l’espoir d’une intégration de la Turquie à l’UE. Les observateurs les plus fins ont d’emblée compris qu’il s’agissait d’une simple tactique de séduction pour l’étranger, alors qu’à l’intérieur il construisait une Turquie islamiste à sa botte. À l’extérieur également, il instrumentalisait, soutenait et finançait des associations islamistes. Son objectif est de créer une Turquie forte, avec des relents de néo-ottomanisme, et en Europe d’organiser des communautés turques nourries à l’ultranationalisme qui serviront de relais à la Turquie.

On a l’impression que chez Erdogan, nationalisme et islamisme sont étroitement liés… 

C’est exactement ça. La Turquie moderne naît en 1923 avec Atatürk. Elle se construit sur le nationalisme laïc. Depuis 2003, Erdogan a mis en place un nationalisme religieux, un nationalisme ultra-islamiste et il espère en 2023 remporter les élections qui y auront lieu afin de se présenter comme l’Atatürk contemporain, pour le centenaire de la naissance de la Turquie. 

Ce qui est intéressant, c’est que le secrétaire général actuel du Millî Görüs est aussi secrétaire général du Conseil français du Culte Musulman

Franck Papazian

Pourquoi le président turc porte-t-il une attention toute particulière à la France ? Quels y sont ses objectifs ? 

Erdogan s’appuie déjà fortement sur la communauté turque allemande, très nombreuse et organisée. Le deuxième pays sur lequel il a misé est la France, puisque ces deux nations sont les moteurs de l’Union européenne et qu’Erdogan est toujours candidat à son intégration. Il veut aussi peser sur la France parce que notre pays, jusqu’à maintenant, ne s’est pas montré particulièrement réceptif à la Turquie. Il veut nous contraindre à adhérer à son projet de puissance qui ne soulève pas l’enthousiasme ici. Ça passe par le fait de miser sur des associations parfois violentes, de miser sur des dizaines de mosquées islamistes et d’imams radicaux, de miser aussi sur les services secrets turcs qui accomplissent chez nous un travail de réseaux et de surveillance énorme. Erdogan est au pouvoir depuis vingt ans, il a eu tout le temps d’effectuer son travail de sape. Il a connu Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron I et maintenant Macron II. [...]

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Inscription de l’avortement dans la Constitution : chronique d’une infamie

Cette proposition de loi, qui était présentée par la députée LFI Mathilde Panot, a court-circuité celles d’Aurore Bergé et de Marine Le Pen (respectivement présidentes des groupes Renaissance et Rassemblement National à l’Assemblée). Aurore Bergé comme Marine Le Pen ont ainsi retiré leur proposition de loi similaire, en faveur de celle des Insoumis.

Le texte était débattu dans le cadre de la niche parlementaire dont disposait le groupe LFI. Ils avaient jusqu’à minuit pour faire voter le texte. Malgré des obstructions courageuses de députés RN et LR, notamment Marc Le Fur, un accord fut trouvé en fin de matinée sur une réécriture du texte par le député Modem Erwan Balanant. La nouvelle formulation du texte ne contenant plus de mention relative à la contraception, la majorité ainsi que nombre de députés LR et RN ont voté en faveur de la proposition de loi LFI. 

Lorsqu’un droit fondamental est absolu, cela signifie qu’il ne peut pas être limité, ni par les droits ou besoins d’autrui, ni par l’intérêt général

Grégor Puppinck

Marine Le Pen a ainsi estimé que la nouvelle formulation répondait « à l’inquiétude sur l’inconditionnalité des délais » et « au respect de la clause de conscience [spécifique] ».…

Le lancer de nain est-il moral ?

On pourrait parler des heures de l’importance des traditions, des milliers d’emplois qu’elles génèrent, de la vie sociale qu’elles tentent de conserver, de la transmission de l’identité, de la passion et des arts, soit autant de cibles pour les coups de boutoir qu’une certaine gauche ne cesse d’asséner oubliant Jaurès, oubliant que l’identité comme la nation sont les seuls biens qu’il reste à ceux qui n’ont rien. On pourrait dépeindre la singularité de cet art qui se crée sous nos yeux, parler de la beauté qui se construit dans le feu majestueux du canon pour exploiter l’aérodynamisme admirable du nain et rendre hommage à cet homme si petit, le corps ancré dans un tube et si grand dans cette pièce d’artillerie, ce trait d’union entre l’étroitesse et l’atrophisme qui illumine cette complémentarité sublime. On pourrait vous parler du plaisir d’enfoncer la bourre et d’y enfiler son nain blanc impeccablement recroquevillé juste avant d’allumer la mèche, de l’odeur de madeleine des grains de poudres qu’enflamme le feu et du son revigorant de ce corps qui file hors du conduit à peine embrasé par cette allumette qu’on attise.…

Le séparatisme par les urnes

S’il n’existe pas de statistiques ethniques en France, il est néanmoins possible de s’appuyer sur des données autres, notamment des cartes de la population extra-européenne : qu’elle soit étrangère, récemment naturalisée, ou née en France de parents étrangers. Et surprise, c’est dans les zones où cette population est la plus forte que La France Insoumise fait ses meilleurs scores. Étonnant ? Non. Dès 2011, le think tank progressiste Terra Nova théorisait la stratégie de l’immigrationophilie électorale. Une note intitulée « Gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ? », expliquait qu’il fallait combler la désaffection ouvrière par le vote des « minorités et quartiers populaires ». Autrement dit, par le vote musulman.

Un vote communautaire

Si l’islam n’est pas la seule religion des immigrés de première, deuxième ou troisième génération, elle en est bien la première. Et, si l’on en croit les calculs de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, les extra-Européens et leurs descendants ont une natalité très en hausse, comparée à celle des Français de souche. Entre 1998 et 2018, on comptabilise : + 63,6 % d’enfants nés d’au moins un parent étranger, + 43 % d’enfants nés de deux parents étrangers, et - 13,7 % d’enfants issus de deux parents français. Pour s’assurer une victoire future, il faut donc soutenir l’immigration de masse et tabler sur le poids démographique des immigrés et de leurs enfants. Quand on sait que les réflexes « rigoristes » sont bien plus forts chez les jeunes musulmans par rapport à leurs aînés, on comprend très vite le danger que représente cet opportunisme politique. Pour rappel, selon un sondage IFOP de septembre 2020, 74 % des Français musulmans de moins de 25 ans placent l’islam (et donc la charia) devant la République. Alors que cette prééminence de la loi islamique ne vaut que pour 25 % des Français musulmans de 35 ans et plus.

Lire aussi : L’offensive islamiste à l’école

Après 2017, Jean-Luc Mélenchon s’est donc laissé convaincre par son aile indigéniste que les voix lui ayant manqué pour accéder au second tour de l’élection présidentielle, se trouvaient dans les « quartiers, » chez les musulmans. Voilà pourquoi l’ancien laïcard bouffeur de curé, se retrouve dans la marche de la honte « contre l’islamophobie » du 10 novembre 2019, entouré de toute la clique islamiste scandant « Allahou Akbar » à quelques mètres du Bataclan. Dès lors mélange de rouge et de vert, Mélenchon la peste marron n’a jamais failli à cette stratégie de collaboration. Stratégie payante, si l’on en croit l’enquête de Causeur publiée en septembre 2022, où les cartes des résultats au premier tour de l’élection présidentielle sont comparées à celles de France Stratégie quantifiant la population d’origine extra-européenne dans des territoires clefs comme l’Île-de-France et Marseille. Le résultat de cette enquête est sans appel : dans les communes de Seine-Saint-Denis, la corrélation entre la part d’enfants immigrés ou enfants d’immigrés d’origine extra-européenne parmi les 0-18 ans en 2017 et les scores de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle de 2022 est de 91,6 %. Un sondage Ifop pour La Croix, établissait lui que 69 % des électeurs musulmans avaient apporté leur voix au candidat de La France insoumise. [...]

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Sélectron : les meilleurs matchs de l’Équipe de France en Coupe du monde

6) France-Croatie 98 :

Lilian ! Lili ! Tu es de gauche certes, et puis encore, pas de la meilleure, dans le vilain genre pleurnicho-moralisateur. Mais nous ne te détesterons jamais, puisque Lilian ! tu es à inscrire, après la petite Jeanne, le petit Corse et le grand Charles, à la longue suite des noms qui relevèrent notre fragile et dansante nation à ses pires heures.

France-Croatie, 8 juillet 1998, demi-finale. La France, après un parcours assez difficile en huitièmes et quarts contre le Paraguay puis l’Italie, arrive méfiante face à une Croatie pleine d’audace, qui vient d’éliminer avec flamboyance les Allemands champions d’Europe en titre. Les Croates, dont personne n’attendait rien, dont c’est la première participation à la Coupe du monde puisque cette nation vient de naître, jouent sans la moindre pression. Ils sont par ailleurs emmenés par Zvonimir Boban et Davor Suker, évoluant respectivement au Milan AC et au Real de Madrid, sûrement les deux meilleurs clubs des années 90. Suker surtout, qui a marqué trois fois depuis le début de la compétition, donne par avance des maux de tête à la défense française.

Bridor, une usine d’avant-hier ?

Quand on passe devant l'usine Bridor de Servon-sur-Vilaine la nuit, on remarque les éclairages. Et les slogans géants en anglais : « Share the Bakery Cultures of the World ». Et la bonne architecture moderne. Grise et borgne. Tout ça sent la brioche et la mondialisation charabia. Il faut « partager les cultures boulangères du monde », disent les lettres monumentales sur la façade. On rigole un peu car le mythe de la « mondialisation partageuse » a un peu du poil dans le beurre depuis quelques années.

Vingt terrains de foot de béton

Bridor, c'est Le Duff. Louis Le Duff. Del Arte, La Brioche Dorée. Mimi's Café. 90 pays. 5 continents. 35 000 salariés. L'Agrobreizh triomphant ! La Bretagne qui nourrit le monde en camion réfrigéré. Sur la quatre-voies entre Rennes et Laval et sur ses abords, c'est du 38 tonnes non-stop. Jour et nuit ! Production comme fret. Parce que les affaires marchent bien, Le Duff s'est mis en tête de construire une nouvelle usine à lichouseries à Guichen, pas trop loin de là. Le truc c'est que le pépère vient un peu d'une autre époque (76 ans aux fraises) : il a besoin de 21 hectares pour son monument, équivalent donc à 20 terrains de foot ! Pour cela, il faudra les prendre dans une zone boisée mignonnette. Champs à vaches. Zone tranquillou à quelques kilomètres de Rennes. C'est vrai que c'est con de détruire tout ça.

Lire aussi : Grand remplacement : Callac, la deuxième vague

Ultra-mondialisation de la biscotte

Et puis, il y a la flotte. À l’heure où nous écrivons ces lignes, l'Ille-et-Vilaine est toujours en arrêté sécheresse et ce depuis le 24 mai ! Or Le Duff veut pomper 200 000 m3 d'eau par an pour ses brioches, l'équivalent d'une ville de 10 000 habitants ! Pas très écolo tout ça. Et puis, en ces temps de haine du riche, le symbole de la production ciblée par Bridor est également assez malheureuse : avec sa nouvelle usine, le groupe compte produire 650 tonnes de pains et viennoiseries par an destinés avant tout... aux grands hôtels et restaurants du vaste monde ! 50 000 en tout. Ultra-mondialisation pour fricarts à l'heure du circuit court et de l'inflation. Aïe ! le symbole est terrible et pas vraiment dans l'air du temps. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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