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Carte noire pour Christian Authier : Pour en finir avec les cyclistes
Depuis une vingtaine d’années, nous avons assisté dans nos villes à une prolifération de cyclistes et autres praticiens d’objets roulants (trottinette, monoroue électrique, hoverboard…) définis par la novlangue contemporaine comme les acteurs de la « mobilité douce ». Vivement encouragé par les politiques publiques au nom de la protection de l’environnement et de la lutte contre la pollution atmosphérique causée par les véhicules thermiques, le développement du vélo s’est ainsi propagé en toute bonne conscience et même avec un sentiment de supériorité éthique et un esprit militant faisant de la plupart des cyclistes urbains une avant-garde roulante de cet « Empire du Bien » que Philippe Muray décortiqua avec maestria. Flatté et promu par la doxa officielle, le cycliste s’est donc imposé comme le nouveau genre humain de nos cités et gare à celui qui ne lui cède pas la priorité. [...]
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ESJ Paris, l’école qui croit encore au journalisme

Il y a des noms qui ont la couleur de l’évidence. « École supérieure de journalisme de Paris » : trois mots qui sonnent comme un parchemin. Fondée en 1899, l’ESJ Paris aime à rappeler qu’elle est la doyenne mondiale des écoles de journalisme. Longtemps assoupie, parfois critiquée pour son manque de reconnaissance par la profession, elle vient pourtant de connaître une véritable renaissance. Dans le brouhaha d’un audiovisuel public en crise, c’est un signe qui ne trompe pas : l’avenir du journalisme se joue peut-être désormais hors des enceintes d’État.

Le réveil de l’ESJ Paris doit beaucoup à un casting digne du CAC 40. En novembre 2024, l’école a été rachetée pour 2,6 millions d’euros par un consortium d’investisseurs : Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Rodolphe Saadé, la famille Dassault et même Devoteam.

Lire aussi : Emmanuel Ostian : « L’ESJ Paris vient déranger une longue tradition d’uniformité »

Mais il faut aussi voir ce que dit ce rachat : dans un pays où l’audiovisuel public est promis à une fusion géante (France Télévisions, Radio France, INA), des capitaines d’industrie décident d’investir, non dans un nouveau média, mais dans la formation.…

Meurtre de Charlie Kirk : retour sur les mensonges d’Ivanne Trippenbach

Ivanne Trippenbach est grand reporter au Monde et l’un de ses domaines de prédilection, c’est l’Amérique de Donald Trump et la sphère MAGA – dont elle s’est fait une spécialité. Elle a suivi de près la campagne du 47ème président des États-Unis, elle a interviewé Steve Bannon 100 jours après son investiture et surtout elle s’intéresse de près à ces jeunes influenceurs qui travaillent dans l’ombre à étendre la popularité du redouté chef d’État. Autant dire que c’est une des rares à bien connaître le profil de Charlie Kirk, a contrario de beaucoup de Français qui n’avaient jamais entendu son nom avant la semaine dernière et la tragique fusillade qui a mis fin à sa vie le 10 septembre.

Ainsi avait-elle déjà consacré une enquête à Kirk en avril, pendant le passage du « podcasteur » à Champaign, en Illinois. L’occasion pour elle de rappeler, déjà à l’époque, que sous le masque du débatteur se cachait un redoutable communiquant qui « encourage ses auditeurs à se marier et à faire des enfants ».…

Ceux qui abreuvent : à la rencontre des viticulteurs de Roquebrun
« Vous savez ce qu’elle a dit hier à la radio ? Que la rentabilité des agriculteurs ne la concernait pas. Ni plus, ni moins. »Le silence se fait dans la voiture. On aurait bien envie de rigoler, mais ça ne vient pas naturellement. « Elle », c’est Sandrine Rousseau, la passionaria des écolos qui s’amuse régulièrement à faire grincer les dents de tout ce que la France compte de mangeurs de saucisson, de patriarches réprouvés, de dissidents de la dernière heure… et d’agriculteurs. Sans se rendre compte du mal qu’elle fait, car à l’autre bout du buzz, il y a des travailleurs qui l’écoutent se moquer de leur labeur sans pouvoir lui répondre. « À ce niveau de mépris, c’est presque du trollage, en fait », constate amèrement Jean-Baptiste. « On aimerait en rire, mais en fait c’est vraiment dégueulasse de dire ça », concède Benoît en jetant un regard amer sur les nuages qui dérivent placidement, ancrés dans le bleu du ciel héraultais, et qui font planer leurs ombres sur les terrasses et sur ces fameux coteaux où s’épanouissent lentement les vignes – objets de toute leur attention, de toute leur sueur, de toutes leurs angoisses aussi. [...]
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Joachim Le Floch-Imad… sort la sulfateuse
François Bayrou est-il plus mauvais Premier ministre que ministre de l’Éducation nationale ?

Bayrou est arrivé rue de Grenelle avec un aphorisme de bon sens : « Collège unique, collège inique ». En quelques mois, il a ravivé les guerres scolaires et mis les Français dans la rue, si bien qu’il n’a rien pu faire ensuite. Ministre de la Cogestion plutôt que de l’Éducation, il a acheté la paix sociale en donnant les clés aux syndicats. Bayrou ne gouverne pas, il subsiste. Son expertise pour passer entre les vagues reste intacte. Malheureusement, c’est aussi le cas du collège unique… [...]
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Alain Finkielkraut, Éric Naulleau et Patrice Jean : la mort du livre est-elle inévitable ?
La reine littérature a fait la France. La France se défait-elle sans elle aujourd'hui ?

Alain Finkielkraut : En 1928, le grand philologue allemand Ernst-Robert Curtius écrivait, dans son Essai sur la France : « La littérature joue un rôle capital dans la conscience que la France prend d'elle-même et de sa civilisation. Aucune autre nation ne lui accorde une place comparable. Il n'y a qu'en France où la nation entière considère la littérature comme l'expression représentative de ses destinées. » Moins d’un siècle plus tard, en 2017, Emmanuel Macron, candidat à la présidence de la République, affirmait : « Il n'y a pas de culture française, il y a une culture en France et elle est diverse. » La France est devenue un pur réceptacle et la littérature a été noyée, avec la bénédiction de ses dirigeants, dans la diversité des pratiques culturelles. [...]
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Emmanuel Ostian : « L’ESJ Paris vient déranger une longue tradition d’uniformité »
Vous avez eu un long parcours de journaliste, notamment télévisuel. Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre la direction de l’ESJ Paris ? Une évidence, quand on me l’a proposé ! Je commençais à ressentir deux choses simultanément. D’abord, l’envie de me mettre au service de ce métier que j’aime profondément depuis trois décennies, et […]
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Éditorial d’Arthur de Watrigant : Nouvelle ère

L’Incorrect a huit ans. Ce n’est pas rien, surtout pour un magazine papier. L’Incorrect a donc franchi l’âge de raison. Huit ans, c’est long, surtout avec une double dose de Macron au pouvoir. Le bougre réussirait presque à nous faire regretter François Hollande. Sur cette planète qui tourne trop vite, il est raisonnable de penser qu’un narcissique fielleux aux commandes est foutrement dangereux. En temps normal, il reste à la France deux ans à tirer. Mais ce temps est tout sauf normal.

À l’horizon 2027, ça bouchonne plus qu’au péage de Saint-Arnoult un samedi de retour de vacances. Tout le monde rêve de gravir les marches de l’Élysée. Même Aurore Bergé. Darmanin singe Sarkozy, Retailleau parle, Mélenchon arrose la France au napalm, Marine Le Pen surveille Bardella, Zemmour espère que les cons ouvriront un jour les yeux, et Villepin se trouve toujours la plus belle pour aller danser. Et après ?…

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