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Hôpital en crise : vers un mouvement social d’ampleur ?

Ce mardi 31 mai, Emmanuel Macron s’est rendu au centre hospitalier de Cherbourg pour recueillir le témoignage de centaines de soignants, désespérés par la crise que connaît le service de santé français. TF1 était sur place et leurs images sont saisissantes, chacun voulant exprimer sa consternation : « On a quelqu’un qui est en arrêt depuis un an et on n’a toujours pas de remplaçant ». « Des médecins, s’il vous plaît, des médecins. On a besoin de médecins ». « Monsieur le Président, bonjour. Je suis le docteur Marie, psychiatre. On est en net sous-effectif. Les unités d’hospitalisation sont saturées, les équipes sont épuisées ».

Jusqu’à 120 services d’urgence pourraient fermer cet été. Quel est le plan d’Emmanuel Macron ? Établir une cartographie complète avec une base de données et qui serait prête pour le début de l’été. C’est ce qu’il appelle la « mission éclair ». Par la suite, et à partir de cette base, il y a aura un investissement pour redresser l’hôpital, a-t-il promis. Mais aucune mesure précise n’est annoncée, pas de plan pour un président qui fait semblant de découvrir une crise qui existe depuis des années. Tartuffe.[...]

Jean-Frédéric Poisson : Éolien contre nucléaire, pour une alternative propre

Pour éviter d’importer des hydrocarbures russes, des gouvernants ont exhumé une solution qui semble bien pire que le mal initial : face à la pénurie d’énergie qui nous touche, de nombreux pays ont décidé de relancer massivement la production d’éoliennes sur le sol européen. Ainsi, l’Allemagne, la Belgique, le Danemark et les Pays-Bas ont décidé d’implanter des éoliennes offshore en mer du Nord pour se passer de leur dépendance vis-à-vis de Moscou. Dans ce but, ils souhaitent multiplier par quatre leur capacité totale d’ici à 2030. En France également, l’éolienne offshore semble avoir la cote puisque la région Occitanie a déclaré le 23 mai vouloir devenir la « première région européenne à énergie positive d’ici 2050 » en développant de l’éolien flottant.

Lire aussi : Charles Thimon : « Le vent est renouvelable, pas les éoliennes »

Au-delà de son manque d’efficacité à cause des caprices de la météo, il faut pourtant revenir sur les particularités de l’éolien qui est loin de constituer une énergie « propre » contrairement au nucléaire.…

Toulouse : Mgr de Kerimel interdit la soutane aux séminaristes

« Surtout ne vous assumez pas trop ! » Ainsi pourrait être titrée la lettre de Mgr de Kérimel à ses séminaristes sur l’interdiction du port de la soutane. « Je ne souhaitais pas que les séminaristes s’affichent de manière trop cléricale », cela ne serait pas « ajusté » à leur « situation de séminaristes qui restent des fidèles laïcs », y explique l’évêque. Si l’argument peut à la limite être entendu au début, la suite est absolument inaudible, car il explique que cela est aussi valable pour les diacres. Or un diacre est un clerc et ne peut donc plus être considéré comme « fidèle laïc ». La remarque de l’évêque président de la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle manifeste une méconnaissance grave des statuts cléricaux, méconnaissance d’autant plus grave du fait de sa fonction.

Lire aussi : Le nouveau cléricalisme selon la CIASE

Mgr de Kérimel explique également que l’interdiction du port de la soutane repose sur le canon 284 de la conférence des évêques. Or « l’autorité de la conférence des évêques est une « autorité de service », autrement dit la Conférence épiscopale n’est pas un échelon intermédiaire entre le pape et les évêques : l’entière compétence de chaque évêque dans son diocèse demeure sauve » d’après le site même de la conférence des évêques. Ainsi l’argument de l’évêque n’a pas de sens car le canon 284 en question ne saurait faire force de loi. Mgr de Kérimel devrait donc assumer pleinement ses décisions, si insensées soient-elles. [...]

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Édito : ressusciter le père

« Le père est mort, vive le père ! » pourrait-on crier. Sauf qu’avec la mort du père, point de relève et c’est la civilisation, la vraie, qui meurt avec lui. Comment en est-on arrivé là ? Comment le père est-il devenu dans l’inconscient collectif cette figure violente et méprisable par essence, qu’il faut abattre ou « déconstruire » ? Le patriarcat bourgeois dégénéré du XIXe, bâtard de la Révolution, a terni la figure sacrée du père. C’est bien pour se défaire de cette domination violente qu’ont émergé les mouvements féministes, qui plutôt que de rétablir l’harmonie des sexes apportée par le christianisme, ont dégénéré à leur tour.

L’homme devient un distributeur de semence, à l’usage de femmes qui s’affranchissent de tout contact avec lui pour se reproduire

La contraception féminine déresponsabilise l’homme de sa paternité, quand l’avortement lui permet de s’y soustraire. Le divorce, lui, le rend étranger à ses enfants et remplaçable à merci dans le lit conjugal.…

Grande distribution, l’autre grand remplacement

Avec la Malie on a passé un bon samedi. Chez Supel Édouald ! Ah dame bondla, c’tait-ti ben ! Tout l’aplès-midi dans la galelie malchande a l’galder les belles vitlines. Et les belles lumièles !

S’auto-remplacer. S’auto-aliéner. Nos campagnes, nos villes. Prouesse ! Car la France n’a pas besoin des Russes pour détruire ses centres urbains. Les supermarchés ont commencé le boulot. Les franchisés l’ont terminé. Commerces, mémoire, population. Tourbillon aspirant. Comme une vieille crotte dans les chiottes de Darty.

En 1949, avec l’invention du premier supermarché à Landerneau par Édouard Leclerc, la France met fin à mille ans d’organisation économique et sociale fondée sur le petit commerce. La révolution industrielle avait eu raison des petits métiers artisanaux. La révolution des supermarchés aura vitrifié le petit commerce. Les franchisés achèvent actuellement les derniers indépendants. Mais patience ! La révolution d’internet va peut-être tuer à leur tour les grandes surfaces. Boucle. Tant mieux ! Finalement c’est Amazon qui aura vengé Poujade ! [...]

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Québec : les Patriotes, entre épopée et amnésie

Il n’y a pas de meilleure journée que le Jubilee de la reine Elizabeth II pour parler de l’indépendance du Québec. Tout comme le 23 mai dernier, alors que tout le Canada célébrait la Fête de la Reine – Victoria, l’aïeule –, les Québécois, eux, devaient fêter dans leur coin de pays la Journée nationale des Patriotes.

Cette commémoration souligne le combat courageux mené par les Canadiens-Françaislors des luttes de 1837-1838 contre le régime colonial britannique « pour la reconnaissance nationale [du peuple québécois], pour sa liberté politique et pour l’obtention d’un système de gouvernement démocratique ». En plus, cet hommage précède d’un mois la Saint-Jean-Baptiste, la fête nationale du Québec. On pourrait penser que la journée des Patriotes forme une sorte de préambule patriotique, une première partie exaltée, un prélude passionné ouvrant la grand’ voie jusqu’au 24 juin. Hélas, il n’en était rien. [...]

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Une semaine comme les autres en France : partout, le trafic de drogue

Une offre exceptionnelle que vous avez manquée. Vendredi 27 mai, une superbe promotion sur la barrette de shit avait été placardée en Essonne : « 20€ acheter, 20€ offert », « 2 jours de folie » titrait l’affiche. Les gars n’ont vraiment pas honte tout de même : faire de la com’ au vu et au su de tous pour des produits illégaux. Ajoutez à cela l’orthographe douteuse de ces poètes contrebandiers, et, étrangement, une grande insécurité qui règne dans le quartier : vous obtenez un joli coke-tail.

Samedi 28 mai, les habitants ont poussé un coup de gueule. Au Mont Saint-Siméon, dans l’Oise, ils se sont accordés pour ne pas aller voter aux prochaines élections législatives. La raison ? L’explosion du trafic et de la consommation de drogue : les seringues dans le bac à sable auront raison de la participation. Étrangement, on vote à 47% pour Mélenchon dans le quartier. Il faudrait un jour faire un sondage pour estimer le vote LFI chez les consommateurs de drogue.

Dimanche 29 mai, dans la petite ville de Martigues dans les Bouches-du-Rhône, une femme enceinte s’est fait agresser. Mais attention, c’était justifié. En effet, elle avait demandé à un dealer d’aller trafiquer loin de sa voiture. Et oui, c’est ce qui a semble-t-il justifié un coup de pied dans le bébé. Le type s’est senti offensé, il ne faisait que se défendre. Et pour faire bonne mesure, rien de tel que de jeter de la caillasse sur la femme et son frère, en les menaçant avec un couteau. Pourquoi tout le monde se promène avec un couteau ces temps-ci d’ailleurs ? [...]

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Gares et aéroports, ces déserts gastronomiques
Il ne fait pas bon avoir faim en voyage tant les gares et les aéroports sont des déserts gastronomiques.  Des lieux de passage, sans plus, faits pour demeurer debout, le ventre creux. Ici et là bien sûr, les chaines internationales vendant cafés, sandwichs, macarons, burgers ; il y a en apparence pour tous les goûts, si seulement ces produits avaient quelque saveur. Des marques qui proposent des ambiances ripolinées, passées au tamis de lumières blafardes et de néons puissants. Pas de quoi avoir envie de manger. Les plus pressés peuvent se fournir en sandwichs plastifiés, enveloppés dans leur sarcophage de synthèse. Des sandwichs où l’on paye davantage la location du mètre carré de la gare que l’épaisseur de la tranche de jambon et de la sauce césar. Rien de plus triste qu’une gare, où les rares bancs disponibles sont sur les quais. Ceux qui ont quelque chose à manger doivent le faire debout, impossible de s’asseoir.[...]
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L’Incorrect numéro 73

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