Que l’activisme pubescent de nos « écologistes radicaux » se traduise désormais par une attaque en règle d’œuvres d’art patrimoniales, comme on l’a vu encore le week-end dernier au musée d’Orsay, constitue non seulement une terrible parodie de notre modernité mais montre également, si besoin était, l’incontinence totale de ce qu’est devenu le politique.
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Si le militantisme, depuis l’avènement des grands centres urbains, s’est toujours organisé comme une revanche du politique (le collectif et le fait social) contre la politique (l’ensemble des pratiques administratives phagocytées par une élite bureaucratique) et se pense comme un renversement des rapports de domination, il s’agit d’un renversement systématiquement simulé, consciemment ou non, afin de faire spectacle, le show perpétuel étant le principe au cœur de nos post-démocraties télévisuelles.
Le spectacle perpétuel
En cela, comme l’avait analysé Guy Debord, le terrorisme moderne constitue un impensé naturel de la politique et tout attentat est forcément et directement le produit de l’État contre lequel il se dresse.…