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Quand Amazon fait la promotion de la pédophilie

Ce lundi 9 mai 2022 au tribunal judiciaire de Dieppe, aux côtés d’un client ayant plaidé coupable, Amazon est jugé pour avoir mis en vente sur son site des « poupées sexuelles à l'effigie d'enfants » en août 2020. Mise à disposition dans la catégorie « sex-toys » du site, les poupées en silicone étaient vendues entre 100 et 1000 euros : « Vierges vaginales et anales à poitrine plate », indiquait la légende, qui « offrent un toucher soyeux […] sans différence avec la vraie chair ». Les poupées avaient été retirées de la vente sur demande du secrétaire d'État en charge de l'enfance et des familles Adrien Taquet.

Lire aussi : L’Inconomiste – Au-delà de l’offre et de la demande : le juste prix

Cette vente avait provoqué un tollé, et de nombreuses associations contre la pédocriminalité s’étaient alors mobilisées, parmi lesquelles la fédération d'associations la Voix de l'enfant, à l’origine de la plainte pour « exploitation d’images à caractère pédopornographique et diffusion d’images pornographiques susceptibles d’être vues ou perçues par des mineurs ».  « Les faits poursuivis conduisent à une totale banalisation de la sexualisation des enfants au point d'en faire ni plus ni moins que des objets sexuels, ce qu'ils sont quand ils subissent des violences sexuelles réelles », dénonce-t-elle. Amazon sera jugé dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), procédure qui permet de juger rapidement l'auteur d'une infraction s’il reconnaît les faits, un choix contesté par la Voix de l'enfant qui y voit une volonté de « juger rapidement et en catimini » cette affaire. « La Voix de l’enfant déplore l’usage de cette procédure de CRPC dans la mesure où elle ne prévoit pas de débat public. Compte tenu de la gravité des faits, elle considère qu’un débat public d’intérêt général est essentiel afin de débattre sur le fond et lutter efficacement contre les violences sexuelles commises à l’encontre des enfants », précise-t-elle dans un communiqué de presse. [...]

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Vers l’IVG post-natal
« Range ta chambre, nom de Dieeeeeeu ! » Ah, le bondieu de gosse ! Qui n’a pas rêvé de pouvoir remonter le temps et d’avorter Nhôhaah, ce petit salaud qui n’a toujours pas rangé sa turne alors qu’on doit aller manger chez les Murtin ce soir! Miracle ! Les milieux droitards avaient cru déceler en Californie un projet de loi autorisant ce doux rêve de parent saoulé : « L’avortement post-natal ». Ou le droit de tuer son enfant une fois sorti du bide parce que finalement après un accouchement de 18 heures, on n’a pas envie de rentrer chez soi avec un truc qui chie, qui pisse et qui gueule sans arrêt. De plus, le projet de loi californien semblait s’inscrire dans un contexte autour de la « justice raciale » permettant aux femmes noires de disposer de leur corps comme bon leur semble. La planète conservatrice avait donc sauté sur le bordel et commencé à faire tourner les moulins de « l’infamie progressiste et avortueuse ». [...]
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Droit à l’avortement aux États-Unis : et si on arrêtait le « progrès » ?

La révélation a provoqué une déflagration dans tout le monde occidental. Il y a quelques jours, le site Politico faisait fuiter l’avant-projet d’une décision majoritaire de la Cour suprême américaine qui, si elle était adoptée en l’état, abrogerait le célèbre arrêt Roe v Wade ayant légalisé l’avortement aux États-Unis en 1973.

Lire aussi : Avortement sans limite : quand l’OMS devient folle

Cette décision concernait à l’époque une jeune femme, Jane Roe, qui disait être tombée enceinte suite à un viol collectif (il s’agissait d’un mensonge). Plaidant l’inconstitutionnalité de la loi texane qui n’autorisait l’avortement qu’en cas de mise en danger de la vie de la mère, elle attaqua l’État. L’affaire arriva devant la Cour suprême, qui reconnut l’inconstitutionnalité du texte : il contrevenait au « droit à la vie privée » (14e amendement, pourtant consacré aux droits des anciens esclaves afro-américains) qui doit permettre aux femmes de se faire avorter jusqu’à la viabilité fœtale. L’arrêt autorisa donc l’avortement dans tous les cas, et quoique cette jurisprudence ait été plusieurs fois amendée, son apport principal a toujours été confirmé, notamment par l’arrêt Planned Parenthood v Casey (1992) qui permit toutefois à chaque État d’apporter certaines restrictions aux modalités d'avortement (financement, nombre de centres abortifs, etc).

Contre le gouvernement des juges et l’individualisme

C’est au travers d’une plainte du procureur général du Mississippi, Lynn Fitch, défendant la loi de l’État qui interdit l’avortement après 15 semaines de grossesse, que la Cour suprême va pouvoir ré-examiner la question au niveau fédéral. Ces dernières années, l’équilibre politique de la Cour a basculé du côté Républicain à neuf contre trois, grâce notamment à la nomination de trois juges conservateurs au cours du mandat de Donald Trump. Et le rapport de 99 pages rédigé par Samuel Alito, l’un des membres de la Cour suprême, laisse peu de doutes sur sa décision définitive, qui devrait intervenir dans les deux prochains mois, l’arrêt y étant jugé « totalement infondé dès le début ».

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L’indépendance énergétique est-elle possible ?

Si le commerce ne garantit pas la paix, la guerre, elle, le torpille. Ou plutôt, elle torpille l’illusion que la dépendance énergétique ne se paye pas un jour en monnaie géopolitique. Avec le conflit en Ukraine, l’urgence d’acquérir notre souveraineté énergétique ne s’est jamais faite plus pressante. Si l’Union européenne déclare l’embargo sur le gaz et le pétrole russe, nous serons confrontés à de graves pénuries d’engrais, d’uranium, d’essence, de gaz donc, et d’électricité. L’État semble prendre enfin la mesure de la situation, après trente ans de destruction de la filière nucléaire, qui nous assurait une électricité presque propre (car neutre en CO2 ) et bon marché.

Bientôt, il faudra remplacer le pétrole, dont les stocks s’amenuisent. Parmi les candidats, les biocarburants « écolo » sonnent faux, et l’hydrogène « vert » fait craindre une nouvelle arnaque. Comment ferons-nous lorsque la moitié du parc automobile sera électrique ? Serons-nous capables d’extraire notre propre lithium de manière sûre, pour nous affranchir de nos importations russes et chinoises ?…

Jean-Frédéric Poisson : Euthanasie, nos gouvernants insistent

Le 11 avril, Richard Ferrand, président de l’Assemblée nationale, a expliqué que la nouvelle « grande réforme de société » mise en place pendant le prochain quinquennat serait le fameux « droit à mourir dans la dignité ». Le recours à des conventions citoyennes, inauguré par Emmanuel Macron lors de la loi climat, semble être devenu la nouvelle et unique manière de gérer les affaires de l’État lorsqu’elles sont compliquées, même lorsqu’il s’agit de lois aussi importantes que l’euthanasie.

Lire aussi : Henri de Soos : « Dans tous les pays concernés, le nombre d’euthanasies ou de suicides assistés augmente »

Le président reconduit pour un nouveau mandat sait, sur le sujet de l’euthanasie, ne pas avoir beaucoup à craindre en termes d’opposition puisqu’une grande majorité des Français est favorable à sa légalisation. Ainsi selon l’IFOP, en avril dernier, 93% des Français considéraient que « la loi française devrait autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie des personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ».…

Partout, les saints : sainte Gertrude de Nivelles

Dans la famille noble de Landen, la petite Gertrude voit le jour en 626. Son père, Pépin de Landen, a épousé Itte Idoberg quelques années auparavant. Maman Itte sera elle-même canonisée avec ses deux filles, Begge et Gertrude. Mais revenons-en à notre bébé Gertrude, pour le moment simple aristo locale, mais très en vue, car papa Pépin gère le palais royal de Dagobert Ier (celui avec la chanson et son slip de traviole, tmtc) en tant que Maire. Tout passe par lui, de la commande de navets à l’entraînement de la garde du Roi. De sa lignée naîtra Charlemagne, Charles Martel, bref, beaucoup de Charles riches en style et en espadons de quinze tonnes.

À mesure que Gertrude grandit, elle devient le meilleur parti du coin. Pétée de thunes, à la dot fracassée, dont la main promet une alliance avec la famille la plus chaude de la région et belle à en crever, Gertrude cumule. Les prétendants affluent par cargos entiers pour attirer les mirettes de la donzelle. Qui choisira-t-elle ? Un jeune prince lui dédiant des poèmes en latin? Mouais. Un seigneur de guerre dont le seul regard met des claques aux hordes hunes? Bof. Le sauveur et rédempteur de l’humanité, humble charpentier, cloué en croix et ressuscité ? Bingo!

La jeune femme n’a d’yeux que pour Jésus. À la mort de papa Pépin, maman Itte transforme leur château en abbaye. Non sans mal: la noblesse voit d’un mauvais œil le prestige montant de la famille pippinide, sans compter toutes ces jolies terres tombant bêtement dans l’escarcelle de l’église au lieu de la leur. Pour Gertrude, la Providence a parlé : elle entrera comme moniale à l’abbaye de maman. L’aristocratie locale rage sévère et commence à intriguer, pour changer. Cette sotte de Gertrude arrêterait illico ses délires mystiques si on lui trouvait un bon mari, et au bout d’un ou deux marmots, elle finirait bien par consentir. Saint Amand, un prêtre copain de la famille, conseille à la jeune "lle de prendre garde. Elle s’exécute au sens littéral. Décrochant l’épée de papa Pépin du mur, elle se poste devant maman Itte, l’implorant de lui couper son interminable chevelure. Vous comprenez, à l’époque, quand on a la coupe de Sandrine Rousseau, on ne se marie pas. Elle remplacera avantageusement ses boucles dorées par un voile, et son vœu se réalise. [...]

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Calanques de Marseille : nature entravée

Un parc naturel sous surveillance ? C’est le projet de Didier Réault, élu LR et président du parc des Calanques de Marseille. Face à la forte hausse du tourisme dans la région, un passe avec réservation 48 h à l’avance serait mis en place afin de juguler le nombre de visiteurs. L’enjeu serait également écologique : les Calanques sont menacées par un double phénomène de pollution de l’eau par l’aluminium et de destruction de la biodiversité par le passage incessant des touristes.

Or, les Calanques constituent un gros enjeu économique pour la région. En 2020, plus de trois millions de visiteurs s’y étaient rendus : une aubaine pour la région. Ainsi, malgré la volonté du parc de juguler les arrivants, les campagnes publicitaires se poursuivent. Si la préservation de la biodiversité et de la tranquillité dans les Calanques est nécessaire, l’instauration d’un système de réservation par QR code est-elle la meilleure solution ? On peut se permettre d’en douter. [...]

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Traité de la vie élégante : quatre couleurs orange
En apprenant de Mathilde qu’elle était finalement parvenue à inviter celui que tous les salons s’arrachaient, l’inaccessible Benoît Marsac, et qu’il arrivait dans cinq minutes, E. ne put réprimer un sourire. Il n’avait jamais rencontré le fameux romancier voyageur dont il avait lu et relu les livres rares et puissants, et se demanda quels thèmes il pourrait aborder avec l’auteur de Boustrophédons. Sans doute serait-il un peu convenu de le lancer sur l’incipit de Tristes Tropiques, « je hais les voyages et les explorateurs. Et voici que je m’apprête à raconter mes expéditions »; et franchement banal d’évoquer la redécouverte du bateau L’Endurance par 3 000 mètres de fond sous la banquise antarctique, dont se faisaient l’écho toutes les chaînes d’info entre deux bombardements sur Odessa. Peut-être évoquer le sens de la nostalgie, écartèlement entre le temps et l’espace, sur laquelle Marsac avait écrit des pages inoubliables ? En apercevant Mathilde se lever puis revenir avec le romancier, un bouquet de lys à la main, E. constata avec inquiétude que Chantal de S. s’était extirpée du canapé et se dirigeait droit vers l’invité du jour. Il était pourtant peu probable qu’elle ait lu ses livres, Chantal s’interdisant de « consommer », comme elle ne manquait jamais de le dire, plus d’un roman par an, celui qui avait obtenu le Goncourt. [...]
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L’Incorrect numéro 73

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