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La cruche est-elle de droite ?

Je lisais avec un certain plaisir le catalogue Ducatillon Noël 2021. « Ducatillon – Au cœur de vos passions » réunit une belle collection d’ustensiles nécessaires à l’élevage, à la chasse, à la cuisine et aux enfants ; en gros ; n’allez pas me chinoiser sur quelques articles de pêche, un lève-tracteur et un range-bûches. On feuillette ce catalogue avec le sentiment délicieux de plonger dans un monde ignoré des métropolitains où l’on vous assure que le « Goudron de Norvège » est « irrésistible » (je cite) pour les sangliers et les chevreuils une fois badigeonné sur les baliveaux, et où on peut se poser la question de l’achat judicieux d’une suspente de dépeçage à 19,99 € qui, grâce à son palan à poulies, permet de démultiplier le poids par 3,5 (c’est moi qui souligne), ou d’un cuit-saucisses 1 (en promotion). [...]

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Perpétuelle et criminelle bonne année
Il y aura dans cette nouvelle année des événements et des rencontres décisives. De l’aléatoire et du contingent. Des mots qui ne signifieront rien de plus que l’instant. On ne pourra toujours pas se passer de la tradition. Cette année de nouveau, le corps sera crucifié et glorieux. On rêvera à des titres de livres que nous n’écrirons pas. Au commencement était… seulement. En 2022, le discours ambiant sonnera de plus en plus mièvre et complice d’une détestation liée à une bêtise ostentatoire. L’ambiance sentira la mise à mort. Ce sera la cruelle joie parfaite. On représentera encore le monde avec la mimésis. La répétition nous assurera le savoir bas-de-gamme. On voudra l’œuvre collective comme la révélation du Fils de Dieu. Chaque fois est une première fois. On aguichera pour vaseliner les imaginaires. L’excentricité est une forme abrutie de la logique. [...]
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L’honneur d’un doigt

« Enfin, quoi que vous puissiez penser de ses idées extrémistes, reconnaissez que ce doigt d’honneur, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ! En même temps que son calme, votre Z. a perdu toute crédibilité, toute stature de présidentiable ! Vous avez entendu Gilles Bouleau sur TF1 le soir de sa déclaration de candidature, lorsqu’il a mis en parallèle le doigt d’honneur infligé par votre gougnafier à cette pauvre Marseillaise, et le doigt présidentiel qui pourrait être amené à presser le bouton nucléaire…

Si le dîner était resté calme, c’est parce que Mathilde, en maîtresse de maison avisée, s’était arrangée pour qu’on ne parle ni de politique, ni du pape François. Et voici que Chantal de S., affalée dans un fauteuil avec un verre de chartreuse jaune à la main, se lançait à corps perdu dans une diatribe contre sa bête noire du moment. [...]

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Affaire Shaïna : la barbarie dans nos cités
Manipulée, violée, battue, assassinée, brûlée. Voilà ce qu’auront été les trois dernières années de la vie de Shaïna Hansye. De ses treize à ses quinze ans, l’enfer des banlieues et la barbarie auront eu raison de la jeune fille. Les premiers faits, ceux qui sont actuellement jugés au tribunal pour enfants de Senlis, remontent à 2017. Après lui avoir envoyé un nude, Shaïna est manipulée par son petit ami. Il lui ordonne de se rendre dans un bâtiment abandonné, sous peine de diffuser la photo, et tente de la forcer à lui faire une fellation. Alors qu’elle refuse (elle n’a, rappelons-le, que 13 ans à l’époque des faits), des amis du garçon arrivent pour la déshabiller et la violer avec un stick à lèvres. L’agression est par ailleurs, comble de l’horreur, diffusée sur Snapchat avec des insultes comme « sale pute ». [...]
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Ophélie Meunier menacée de mort : la gauche fait la sourde oreille

Le reportage présenté par Ophélie Meunier sur l'islam radical à Roubaix a plus que suscité la controverse. Zone interdite a montré une réalité déconcertante. Il n’y a plus aucun doute : Roubaix est sous l’emprise d’islamistes radicaux. Les magasins s’adaptent aux prêches émis dans les mosquées. Les librairies vendent des livres d’enfant dans lesquels les personnages n'ont pas de visage. Les poupées et les ours en peluche subissent le même traitement : aucun signe d’un visage, aucune expression. Le néant. Dans la rue, plus aucune boucherie classique, leurs écriteaux sont tous accompagnés d’un logo « Halal ».

Les images de ce reportage sont incontestables, et ça n’a pas plu à certains. Suite à sa diffusion, Ophélie Meunier a été menacée de mort, et son numéro de téléphone a circulé sur les réseaux sociaux. Dans une tribune pour Le Figaro, Céline Pina a dressé un parallèle avec l'affaire Mila : « Ce qui arrive à Ophélie Meunier n’est pas différent de ce qui arrive à Mila, il s’agit ici d’imposer des règles liées à la charria en utilisant la violence politique et en profitant de la faiblesse du pouvoir. » Gérald Darmanin a affirmé avoir pris des dispositions pour ce genre de situation : « J’ai donné instruction qu’à chaque fois qu’un journaliste fait l’objet de menaces caractérisées, il bénéficie d’une protection policière. Nous trouverons les auteurs de ces menaces. » [...]

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Voilà les Delton !

Plus peut-être que le capitaine d’industrie, l’écuyer – l’« homme de cheval » – apparaît comme la figure de proue de la deuxième moitié du XIXe siècle. Qu’on en juge : Paris compte alors plus de 80 000 chevaux, utilisés pour le transport, la promenade ou les courses ! Pursang de race et élégantes haquenées sont autant de signes évidents de réussite sociale. C’est sur cette réalité que Louis-Jean Delton va bâtir sa fortune.

Ce curieux personnage, né en 1807 d’un père horloger, a été sous-officier au 12e régiment de dragons, avant de se perdre dans les méandres d’une carrière aux repères incertains. « Commis banquier », plus sûrement agioteur et affairiste, il flaire la spéculation juteuse, lorsqu’en 1860, il ouvre son premier studio photographique, au Pré-Catelan, près du lac du Bois de Boulogne. Il y a à peine plus de vingt ans qu’Arago a présenté devant l’Académie des Sciences le procédé de Louis Daguerre utilisant la sensibilité à la lumière des sels d’argent. Depuis, l’Anglais William Talbot a mis au point le tirage sur papier. Et la photographie a pris son essor, concurrençant déjà la peinture mondaine. Très vite, Disdéri et Adrien Tournachon – le frère de Félix, le célèbre Nadar – ont réalisé des clichés hippiques. Or Louis-Jean Delton – alias « John » –, en sa qualité d’ancien cavalier, est un passionné d’équitation. Avec Auguste Lupin, il a organisé les premières courses en France, et on le dit membre du Jockey Club. [...]

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Suicide dans la police : un commissaire de police judiciaire dresse le bilan

Quel regard portez-vous sur l’explosion des suicides dans la police ? Le ministre de l’Intérieur a récemment déclaré que les causes étaient personnelles : « L’essentiel des suicides avait un lien direct avec la vie personnelle et non pas professionnelle de ces personnes ». Est-ce bien le cas ?

Depuis le début de l’année, il y a déjà eu dix suicides dans la police, soit près de deux par semaine. Ce chiffre est absolument énorme, et il me fait beaucoup de peine. Évidemment, il y a dans certains cas des motivations personnelles que l’on ne peut pas commenter. Mais il existe aussi des motifs professionnels qu’il ne faut pas taire. Les policiers sont en prise avec tous les malheurs du monde, et ces faits divers poussent parfois certains policiers à ces situations ultimes et malheureuses.

Lire aussi : Roubaix, une lumière

Comment expliquer ces suicides, du mois pour leur ressort professionnel ?

Les raisons sont très diverses. Il y a d’abord la question de l’affectation : nous avons des gens qui viennent de toute la France, souvent de Provence, et qui sont affectés dans des zones sensibles comme Aulnay-sous-Bois. Ils y découvrent un monde qui leur est complètement inconnu et tombent de haut, ce qui alimente leur malaise. Ils doivent ensuite se loger dans des conditions déplorables puisque l’administration ne fait pas grand-chose pour le bien-être des policiers en dehors du service. Les nouvelles générations sont plus égocentriques et communiquent moins. Ajoutons une forte pression hiérarchique dans plusieurs services, et aussi une pression politique. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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