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Les Zégotiques du web

On a coutume de situer le début de la génération Z en 1997 ; or c’est dans la seconde moitié des années 90 que les ordinateurs colonisent massivement nos domiciles. Dès lors, il faut attendre peu de temps pour qu’internet s’y implante à son tour. Si les millennials se souviennent avec amusement du minitel toujours éteint trônant sur le bureau paternel, leurs successeurs ont été quant à eux bercés au son criard du modem 56k. C’était alors la préhistoire du net ; ils ne s’en souviennent pas. Très rapidement, l’ADSL viendra démultiplier le flux de données et inaugurer l’âge du web illimité. C’est donc dans un monde déjà marqué par la révolution numérique que grandira la génération Z.

Lire aussi : Génération Zexe

Les Z ne sont pas les premiers à subir les injonctions hypnotiques de l’écran : leurs grands frères jouaient déjà à la console ; leurs parents comataient déjà devant la télé. Ils sont en revanche les premiers à envisager l’écran comme un outil, comme une interface consubstantiellement réticulaire. En 2008, un an après l’iPhone, Facebook conquiert la France. L’avènement des réseaux sociaux décuple les interactions : les vieux forums de discussion, clos et restreints, sont frappés de désuétude. Phalange d’exosquelette numérique, le smartphone permet d’emporter internet partout avec soi. Les plus vieux d’entre les Z sortent à peine de l’école élémentaire ; les plus jeunes ne sont pas encore nés. La double révolution numérique s’immisce brutalement dans le processus de socialisation de cette génération. [...]

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Éoliennes : combat entre écolos et locaux

Dépeintes par les écolos qui vivent dans les métropoles comme une des nouvelles merveilles du monde, et par les fans du nucléaire comme une des pires hérésies que l’humanité ait connues. Difficile de donner tort aux anti-éoliennes : en plus de détériorer nos paysages, les éoliennes représentent un réel péril écologique.

Les éoliennes : le paradoxe écologique

Les admirateurs des éoliennes pourront dire ce qu’ils voudront, les chiffres ne sont pas en leur faveur. En France, en 2019, la production d’électricité est assurée à 79.8 % par le nucléaire, tandis que 20.2 % est assuré par le renouvelable. Dans la part des renouvelables les éoliennes représentent 31.3 % ce qui représente 6.3 % de la production totale. Quant au nucléaire, il représente 88.5 % de la production d’énergie dite non-renouvelable, et 70.6 % de la production totale d’énergie française.

En 2019, 18 centrales et 56 réacteurs nucléaires produisait 379.5 TWh (Térawattheure) soit 11 fois plus que les 1 890 éoliennes qu’il y avait à l’époque et qui produisaient 34.1 TWh. Pour compenser l’énergie produite par le nucléaire il faudrait théoriquement 20 790 éoliennes de plus (aujourd’hui 8 000 éoliennes sont installées en France) sachant que tout ceci reste hypothétique car il faut bien prendre en compte qu’une fois l’éolienne installée, il ne reste plus qu’à prier pour qu’il y ait du vent. Comme elles fonctionnent avec le vent, les éoliennes sont une source d’énergie intermittente.

Lire aussi : Enquête : éolien, la face sombre des pales

Le rendement énergétique et la laideur ne sont pas les seuls points faibles de l’éolien sur le plan écologique, il y a aussi leur installation. Pour l’implantation d’une éolienne terrestre, tout d’abord, il faut construire la base. Mais avant cela, il faut construire une route allant jusqu’au lieu désigné, puis couler 36 piliers en béton, longs de 10 mètres dans la terre, ensuite vous construisez une gigantesque armature métallique autour de vos piliers, enfin vous coulez 1 000 tonnes de bétons dans votre armature et vous avez la base de l’éolienne. Tout ceci endommage irrémédiablement la terre, on parle d’artificialisation des sols. Les écolos aiment la flore mais elle ne les aime pas.

Pour ce qui est de l’éolienne elle-même : il faut des grues, une tour de construction, et plus de 27 convois exceptionnels. Tout ça pour une éolienne à l’arrêt lorsqu’il n’y a pas de vent ou s’il y en a trop (on les arrête par sécurité si le vent dépasse 90 km/h), dont la durée de vie n’excède pas 30 ans dans le meilleur des cas, et dont les pales ne sont pas recyclables. [...]

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L’État veut-il vraiment des enfants handicapés à l’école ?

L’inclusion au rabais

Le système actuel pourrait fonctionner, notamment avec les classes ULIS (Unités Localisées d’Inclusion Scolaires) destinées à accueillir les enfants handicapés en petit effectif, au sein de l’école ordinaire. Ces classes permettent aux enfants de partager leurs enseignements (selon leurs besoins et leurs capacités) entre la classe spécialisée et la classe ordinaire. Des efforts ont été faits de la part du gouvernement : 350 classes ULIS ont été créées pour la rentrée 2021, et 1 300 depuis 2017.

Mais les enseignants affectés aux classes ULIS ne sont pas des enseignants spécialisés et n’ont aucune formation particulière sur le handicap, ou presque. 25 heures de formation spécifique sont désormais obligatoires : risible. Pire, ils ne sont souvent affectés à leur classe que le 25 août. Ils auraient également besoin de matériel pédagogique adapté, ce qui n’est pas le cas. Ce manque de formation et de moyens rend l’exercice de leur métier très difficile. Les élèves handicapés dont les besoins ne sont pas compris ne se sentent pas en sécurité et développent des troubles du comportement. Les classes deviennent alors ingérables.

Même chose dans les classes ordinaires : il est essentiel qu’un enfant handicapé puisse bénéficier d’un AESH (Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap), encore faudrait-il que celui-ci soit formé au handicap spécifique de l’enfant. Il est d’ailleurs bien plus aisé d’obtenir un AESH pour son enfant en province que dans les grandes villes. Pour cause : ce sont des postes faiblement rémunérés, pour lesquels il n’existe aucune formation diplômante et dont le statut était jusqu’alors très précaire. Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, a pérennisé leur statut.

Les familles témoignent d’une angoisse chronique : même si l’enfant a été bien accueilli et inclus l’année précédente, rien ne garantit que tel sera le cas dans la classe supérieure

Lorsqu’il n’y a pas de déficience cognitive, que le handicap est purement moteur, la scolarisation en milieu ordinaire ne devrait pas poser problème. À condition qu’il y ait un nombre suffisant d’AESH. Ce qui n’est toujours pas le cas selon les dernières statistiques officielles : 220 000 enfants nécessitant l’accompagnement d’un AESH pour seulement 125 000 AESH en poste.

Il y a aussi les élèves pour lesquelles la scolarisation en milieu ordinaire n’est pas, ou plus, possible. Anne, ancienne éducatrice scolaire évoque un sentiment d’impuissance : « Je travaillais dans ce que l’on appelle une “classe passerelle” : une classe spéciale, au sein d’une école ordinaire, qui accueille les enfants en attente d’une place en IME [Institut Médico-Éducatif]. Ces classes servent à accueillir les enfants handicapés de diverses tranches d’âge, qui ne peuvent pas suivre dans une classe normale, afin qu’ils ne restent pas à la maison. Mais le temps d’attente pour une place en IME est très long, deux ans en moyenne, et ces classes passerelles sont elles-mêmes très peu nombreuses ». [...]

Romain Carrière : « Il faut se voir comme un combattant »

Quel est votre parcours ?

Après quatre titres de champion de France, un titre de vice-champion du monde, une ceinture noire 1er Dan en Taekwondo, j’ai obtenu un brevet d’État dans la même discipline avant de rejoindre l’armée de terre en tant que sous-officier. Patriote dans l’âme, j’ai servi cinq ans au 3e RPIMa à Carcassonne, le prestigieux régiment de Bigeard, avant de revenir à la vie civile, bien déterminé à lutter à mon petit niveau contre l’insécurité ravageant notre pays. Devenu instructeur dans la méthode américaine « FAST Defense », j’anime depuis 2014 des stages de défense personnelle pour tous les publics. J’interviens en entreprise, dans les écoles, les associations et bien sûr pour les particuliers, partout en France. Tant pour les enfants que les adolescents et les adultes.

Je reste à ce jour le seul instructeur français de cette méthode avec laquelle j’ai pu former plus de 1 600 personnes en sept ans. Je suis aujourd’hui en plus étudiant en criminologie afin d’apporter une dimension universitaire et juridique à mon enseignement de la défense personnelle. Telle est ma mission de vie : transmettre des compétences vitales au maximum de Français pour leur éviter les conséquences dramatiques et bien souvent irréversibles d’une agression. [...]

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Cyril Gane vs Francis Ngannou : Frères ennemis

Le Français avait obtenu le statut de premier en ligne pour affronter le champion en battant Derek Lewis en août dernier, empochant par la même occasion la ceinture intérimaire des poids-lourds. Ce titre, qui pour résumer grossièrement récompense le deuxième homme d’une catégorie de poids, était le premier qu’un Français ait détenu à l’UFC depuis sa création en 1993. 28 ans sans aucune ceinture ! On peut mesurer à cette aune l’espoir qui accompagnait le natif de La-Roche-Yon dans son ascension vers le titre suprême. Surtout que Gane semblait réellement en mesure de battre Francis Ngannou. Il était même donné légèrement favori par les pronostiqueurs de Vegas. Avant Lewis, il avait écarté un par un les autres cadors de la catégorie, le Russe Alexander Volkov en juin 2021, le Surinamien Jair Rozenstruik en février et le Brésilien Junior Dos Santos en décembre précédent.

Après avoir beaucoup pratiqué le football et le basket, Gane passe sur la proposition d’un ami les portes d’une salle de sport de combat pour la première fois à 24 ans.

Des noms peut-être inconnus du profane mais qui représentent l’élite mondiale. Ce parcours de Gane a été particulièrement fulgurant, puisque, avant le combat contre Ngannou, il avait obtenu dix victoires en autant de combats à l’UFC, et ce seulement depuis 2019, après une entrée très tardive dans l’univers des arts martiaux. Après avoir beaucoup pratiqué le football et le basket, Gane passe sur la proposition d’un ami les portes d’une salle de sport de combat pour la première fois à 24 ans. C’est un club de boxe thaïlandaise, le Puteaux Scorp Thai, dans les Hauts-de-Seine. Nous sommes en 2014. Dès 2016, le Français combat pour la première fois en professionnel en boxe thaï et remporte la victoire par K.O. En trois ans dans la discipline, il gagne deux titres de champions de France et bat le numéro un mondial des poids-lourds, le belge Yassine Boughanem.

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Génération Zexe

Au plus fort de sa popularité, Only Fans pouvait revendiquer la présence de 25 millions d’internautes à travers le monde et de 350 000 créateurs à suivre. Les premiers confinements provoqués par la pandémie de Covid ont aussi entraîné un bond de 75 % des inscriptions sur la plateforme. Tristement symbolique de la marchandisation du désir, Only Fans est exemplaire d’une génération extrêmement narcissique, dont les réseaux sociaux sont devenus des vitrines numériques façon Quartier rouge. Michel Houellebecq ne se trompait pas en annonçant dans Extension du domaine de la lutte, à la suite de Michel Clouscard, que le libéralisme avait finalement étendu la lutte des classes au domaine de la sexualité. 

Nous le constatons quotidiennement dans une société où l’exhibition est désormais la norme. Il faut se montrer pour démontrer, se jauger à l’aune des autres monstres de narcissisme qu’a engendrés le monde post-68 et qui trouve son aboutissement à l’ère numérique avec la Génération Z. Les phénomènes morbides et crépusculaires se multiplient donc : transactivisme, banalisation de la prostitution, gains rapides d’argent grâce aux « nudes », « moneyslaves », ad- dictions destructrices à la pornographie. Comment développer une sexualité saine dans pareil contexte délétère? Comment avoir une vie d’adulte épanouissante ? [...]

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Le progrès, pour quoi faire ?

Il est une illusion sordide qui peuple les certitudes patriotes contemporaines. C’est de croire notre Nation menacée de mort par des bourreaux aussi ridicules que les délinquants islamisés et les militants intersectionnels. Cette croyance, en dépit de sa bonne foi, est d’un mépris proprement incroyable. Qu’une civilisation qui baptisa les fronts de Bayard, Bossuet, et Péguy périsse du seul bras d’un djihadiste anodin, ou pire encore, de celui déprotéiné d’un vegan hargneux, cela n’est défendable par aucun esprit sincère. Il convient de laisser à leur insignifiance ces écrans de fumée si prompts à masquer ce qui semble être la véritable détresse de l’Homme de ce temps : l’idée même de progrès.

Le progrès qu’il convient de dénoncer n’est pas, ou si peu le progressisme. Le progressisme est le plus jeune bourgeon de l’arbre Progrès, et arracher même la branche qui le porte conservera intactes les racines de son Mal. Car avant les intersectionnels, avant les déconstructeurs, et, pour les moins actuels d’entre nous, avant même la République, il est cette idée de progrès qui a germé dans l’esprit humain, qui a cru exponentiellement en lui, qui a fini par quasiment le posséder et le transformer entièrement. De telle sorte que l’Homme d’aujourd’hui diffère probablement infiniment plus de l’Homme du début du XVIIIè siècle, que ce dernier ne diffère de l’Homme mérovingien. [...]

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L’IncoDico – Le mot du mois : NFT
« Non fungible token ». Rien à voir avec le règne des fungi, ou des mycètes, encore que les NFT poussent de la même manière que les champignons. Ils sont de saison, valeur spéculative par essence d’un monde qui opère sa grande mutation vers le virtuel, et non pas seulement le « numérique ». Les jetons non fongibles sont des actifs numériques émis par une blockchain, créés sur la plateforme de contrats intelligents Ethereum. Leur nature non fongible en fait une valeur très différente de celle que représentent les bitcoins, qui sont des unités de monnaie égales et identiques entre elles. [...]
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L’Incorrect numéro 73

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