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Enquête : Cécile Duflot et les comptes d’Oxfam France

L’Agence française de développement est un établissement public qui prête de l’argent et appartient à la Caisse des dépôts et consignation. En 2020, l’AFD a engagé 12,1 milliards d’euros pour financer des projets de développement. C’est le gouvernement qui fixe ses priorités. En 2018, elles concernaient la stabilité internationale, le climat, l’éducation, l’égalité entre les femmes et les hommes, et la santé. Plus discrètement, l’AFD finance de l’ingénierie sociale en France via le soutien à des associations, comme Oxfam France.

En 1942 a été fondée au Royaume-Uni l’association Oxford Committee for Famine Relief. Il s’agissait de lutter contre une famine provoquée en Grèce par un blocus britannique. L’organisation inventa une méthode de pression fondée sur des annonces poignantes dans les journaux et la mobilisation de dizaines de milliers de bonnes âmes émues. L’argent récolté servait à poursuivre les actions de propagande et à financer des projets sur le terrain. Avec le temps, Oxfam a essaimé dans une vingtaine de pays. Chaque entité est indépendante et connectée aux autres via une confédération nommée Oxfam International. La branche française a été créée en 1988.

Lire aussi : Enquête : qu’est-ce que le Conseil supérieur de l’audiovisuel ?

À partir des années 2000, Oxfam a accumulé les scandales. Sa gestion financière a été pointée du doigt. Son engagement politique aux côtés de partis de gauche était mal perçu. Cerise sur le gâteau, on apprit en 2018 que son action à Haïti en 2010 après le tremblement de terre, mais aussi au Liberia, Philippines, Liban, Bangladesh ou au Soudan étaient entachée de dizaines, peut-être plus, d'abus sexuels. Des prostituées avaient été payées avec l’argent de l’organisation. Des employés, révoltés et qui voulaient porter l’affaire devant le grand public, avaient été licenciés pour couvrir l’organisation. Ce fut la crise chez Oxfam. Les financements tarirent. [...]

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Enquête : qu’est-ce que le Conseil supérieur de l’audiovisuel ?

En mars 2021, le CSA avait décidé d’infliger une amende de deux cent mille euros à la chaîne de télévision CNews pour « incitation à la haine » et « à la violence » après des propos tenus sur son antenne, en septembre précédent, par Éric Zemmour sur les migrants mineurs isolés lors de l'émission « Face à l'info ». C’était la première fois qu’une chaîne était sanctionnée ainsi. Pendant ce temps, sur France Inter, les catholiques pouvaient être insultés au nom de leur religion sont émouvoir personne. La question qui se pose est donc : qu’est-ce que le CSA, quelle est sa légitimité et partant, qui le compose ?

Il y a sept « sages » au Comité. Le Président perçoit environ 15 000 euros mensuels. Les autres un peu moins. Ensemble, ils règnent sur neuf directions composées de trois cents personnes et dépensent un budget de l’ordre de 37 millions d’euros annuels. Le CSA a reçu de l’État l’autorité pour réguler l’audiovisuel : en ce sens, il participe de ce mouvement qui consiste depuis des décennies à déshabiller le politique de ses pouvoirs pour en revêtir des hauts fonctionnaires. En l’espèce, le Comité se déclare « au service de la liberté d’expression dans l’intérêt du public et des professionnels ». Cette liberté repose sur trois piliers : le respect et la protection des droits et libertés individuels, la régulation économique et technologique du marché et la responsabilité sociale. Naturellement, la définition de ces piliers est floue : cela permet de la faire évoluer au gré des besoins, comme par exemple diminuer l’attrait financier que représente pour une chaîne l’usage d’une parole de droite.

Lire aussi : Éric Zemmour : « Certains doivent se dire qu’il est urgent de me faire taire »

Voici une brève présentation des sept apparatchiks qui règnent sur l’audiovisuel français : [...]

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Enquête : Benoît Hamon et les « entrepreneurs sociaux »

Guillaume Capelle, Nathanaël Molle et Alice Barbe ont chacun 34 ans. En 2012, jeunes actifs, ils ont créé l’association Singa. Ce mot provient d’un dialecte congolais. Singa a pour objectif de faciliter l’intégration des immigrés en les aidant à monter leur entreprise ou à développer des projets. Pour cela, Singa apporte un soutien technique et relationnel. Un Afghan débarqué à Montpellier et qui voudra ouvrir une pizzeria se verra offrir une formation au droit, on lui apprendra à gérer une entreprise, il sera présenté à des financeurs ou à des fournisseurs, etc.

Ce projet entrepreneurial commence naturellement par l’accueil de l’étranger. Singa a donc monté un programme qui permet à des particuliers d’accueillir chez eux un migrant. Pour accomplir son œuvre, Singa s’est implanté localement. Aujourd’hui Singa est présent dans vingt villes de dix pays, où l’association a notamment déployé dix-huit incubateurs. Aussitôt, le succès est là. Les fondateurs sont récompensés par une pluie de médailles et titres honorifiques. Enfin, jeudi 8 septembre, Benoît Hamon faisait savoir dans une interview donnée au journal Le Monde, qu’il quittait la politique pour devenir directeur général de Singa « afin d’accélérer le changement d’échelle de l’association en Europe et Amérique du Nord ». Pour savoir ce à quoi il faut s’attendre, il faut lire l’histoire avec les yeux du réel.

Lire aussi : Enquête : les États-Unis recommencent à financer les Talibans

Les fondateurs de Singa sont qualifiés d’« entrepreneurs sociaux ». Ces trois jeunes gens, qui n’avaient jamais été que salariés d’organisations non-gouvernementales, lesquelles n’ont pas besoin de clients, ont lancé un projet sans supporter de risque personnel. Or c’est précisément la marque distinctive d’un entrepreneur, qui joue avec son argent. Les honneurs qu’ils ont reçus proviennent tous d’organisations de gauche ou ultralibérales : fondation Obama, Forbes, Ted, etc. [...]

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Enquête : les États-Unis recommencent à financer les Talibans

En décembre 2020, l’universitaire américano-afghan Hanif Sufizada publiait un article sur le budget 2019-2020 des Talibans. Il représente 1,6 milliards de dollars. 20% de ce montant, dans les 416 millions, proviennent d’une taxe de 10% sur l’opium, dont le pays héberge 84% de la production mondiale. Un autre 20% est issu des mines illégales d’or, de cuivre, de fer, de marbre, de zinc et autres terres rares excavées des montagnes. Ensuite viennent l’extorsion et autres taxes sur les territoires contrôlés par les étudiants islamiques. Leurs montants ne sont pas neutres : 10% sont appliqués à la valeur des récoltes, et 2,5% à la richesse. Ce sous-ensemble compte environ 160 millions de dollars, soit 10% du budget total.

Lire aussi : Enquête : la droite et ses islamistes

Pour la petite histoire, les Talibans ont taxé des infrastructures financées par l’Occident, ainsi que les chauffeurs des camions d’approvisionnement des forces internationales. Ils ont même facturés des services du gouvernement. En 2018, le patron du fournisseur public d’électricité indiquait à la BBC que les Talibans engrangent environ 2 millions de dollars grâce à leur facture sur l’électricité gouvernementale gratuite. Il reste encore les ventes d’armement saisis lors des raids sur des postes de l’armée régulière. Par ailleurs les Talibans reçoivent des dons, essentiellement du Golfe et du Pakistan. Ces envois représentent entre 240 et 500 millions de dollars. Ce n’est pas tout. Les Talibans exportent des pièces détachées, des minerais pillés, ainsi que des graines de coquelicot (plante cousine du pavot), le tout pour 240 millions. Enfin, le groupe loue des biens immobiliers, notamment au Pakistan. Il y en a pour 60 millions annuels. Désormais les étudiants islamiques ont pris la tête d’un pays dont le dernier budget, voté en février 2021, s’élève à 6 milliards de dollars. Ils ont annoncé qu’ils vont de nouveau mettre fin au trafic d’opium et qu’ils souhaitent collaborer avec le reste du monde. Ils y ont intérêt. [...]

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Enquête : la droite et ses islamistes

Nazir Hakim est né en 1950 à Alep et a fui le régime syrien d’Hafez Al-Assad en 1976. L’arrivée n’a pas dû être facile. Mais l’homme est intelligent. Il s’est accroché et a étudié la microélectronique au sein de l’Institut national polytechnique de Grenoble. Il est alors entré chez STMicroelectronics. Il revendique trois doctorats en France, bien que les bases de données ouvertes ne mentionnent qu’une seule thèse, présentée en 2008. En 2015, on trouve trace de sa participation au jury d’examen d’une autre thèse, cette fois en tant que chef de projet R&D chez STMicroelectronics. Il avait alors 65 ans et a certainement dû quitter l’entreprise peu après. Il faut dire qu’il avait, à côté de sa carrière professionnelle, une vie bien remplie.

Dès 2003, Nazir Hakim considérait qu’il n’y avait pas de raison que les musulmans français n’aient aucune école à eux, quand les catholiques et les juifs en alignaient plusieurs centaines. Il monta alors le projet d’école, collège et lycée Al Kindi à Décines-Charpieu, dans la banlieue de Lyon. Dans un entretien daté du 2 mars 2018 sur le site officiel de la Prospective de la Métropole de Lyon, il expliquait que le groupe, qui revendique 510 élèves à Décines, a également ouvert sept autre écoles en France. Dans cette interview, il regrettait également que les transferts d’argent soient devenus « suspicieux », et qu’il « existe des structures internationales, ou des pays comme la Turquie, qui aident à l’ouverture d’écoles d’excellence mais nous n’avons pas de rapports avec eux ». Sur ce dernier point, Nazir Hakim a commis un oubli.

Lire aussi : Enquête : le coût du gouvernement des fonctionnaires

Car, pile l’année suivante, Christian Chesnot et Georges Malbrunot, auteurs de Qatar papers : comment l’émirat finance l’islam de France et d’Europe, paru chez Michel Lafon, révélaient que l’association Al Kindi aurait perçu aux environs de 133 000 euros en mai 2008 provenant de l’Association musulmane d’Alsace (AMAL). Cet argent provenait de la Qatar foundation, financée comme son nom l’indique par la famille régnante de l’émirat gazier. [...]

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Enquête : le jour du dépassement de la Terre

Né en 1962 à Bâle, l’ingénieur Mathis Wackernagel est allé passer en 1994 une thèse de doctorat en planification communautaire et régionale à Vancouver. Au cours de ses travaux, il a inventé le concept et la méthodologie de calcul de l’empreinte écologique. Le concept est simplissime. Prenez la France et son économie. Elle possède un secteur primaire (agriculture, pêche, sylviculture, etc.), un secteur secondaire (l’industrie) et un tertiaire (les services). Chaque secteur a besoin d’une aire géographique précise pour produire ses récoltes, construire ses produits et absorber les émissions de carbone générées localement. Si la France a assez de surface, tout va bien. Mais après il y a les importations et les exportations avec leur empreinte environnementale respective. Additionnez le tout, et vous saurez si vous consommez plus que vos réserves écologiques.

Malgré son caractère enfantin, la thèse du Suisse s’est répandue comme une traînée de poudre. Les distinctions sont tombées en pluie fine. Les universités se sont roulées par terre pour le prendre comme professeur. En 2003, Mathis Wackernagel a fondé le Global Footprint Network, une organisation non gouvernementale de droit californien, qui s’est mise à promouvoir le jour du dépassement, avec un succès gigantesque et plus de 4 milliards de passages dans les médias de 120 pays. [...]

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Éolien agricole, le vent dans les sols

L'énergie éolienne nécessite de grands espaces facilement accessibles en plaine venteuse – et si possible loin des habitations – pour être le plus productive possible, de sorte que les terres agricoles se sont vite imposées comme les espaces les plus appropriés pour accueillir de pareilles installations. En tout et pour tout, 83 % de la production éolienne française est d'origine agricole, répartie sur près de 5 000 exploitations pour un revenu annuel estimé à 34 millions d'euros. 

Elles sont très largement concentrées sur les cultures céréalières du Nord et du grand bassin parisien, les terres d'élevage de Bretagne et de l'est, et les exploitations de polyculture occitanes. Indéniablement, leur implantation grandit : si l'éolien agricole a produit 1 341 Ktep (kilotonnes d'équivalent pétrole) en 2015, ce nombre devrait doubler d'ici 2023, et plus que quadrupler d'ici 2050 pour atteindre l'objectif de 6 439 Ktep.

L'éolien vient détruire cette très spirituelle communion : sous l'empire de la nécessité, les agriculteurs dégradent la beauté de nos horizons terrestres, desquels ils tiraient leur antique sentiment de fierté

Les agriculteurs y ont vite trouvé leur intérêt sur le plan économique, alors que leur revenu moyen s'établit à 1 390 euros mensuels, soit à peine plus qu'un SMIC pour des semaines de plus de 60 heures Dans ces conditions honteuses, l'éolien présente un intérêt évident : une éolienne rapporte en moyenne 6 000 € bruts par an pour le propriétaire exploitant (ou moitié bailleur, moitié fermier), duquel il faut déduire la CSG et les impôts, et ce que rapporteraient les terres cultivées et déclarées à la PAC. Tablons sur un 3 500 €/an : pour un agriculteur moyen, concéder 3 000 m2 de terre pour installer une éolienne peut rapporter plus de deux mois de salaire, soit une hausse de 20 % des revenus, sans investissements à effectuer. [...]

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Woke’s Creed : quand Ubisoft rééduque ses employés

Ubisoft, a entrepris une « refonte complète du mode de collaboration des équipes créatives », selon les mots de son cofondateur et directeur Yves Guillemot. Il faut dire que l'entreprise française s'est trouvée sous le feu des critiques après que des faits de harcèlement et d'agressions sexuelles ont éclaté au grand jour. Un #MeToo du jeu vidéo a même vu le jour. Bien décidé à redorer son image, Ubisoft, s'est donc transformé en officine « woke », en tentant par tous les moyens de rééduquer ses employés. 

L’un d’eux a bien voulu nous répondre. Il explique que sous couvert d’« inclusivité », l’entreprise cherche à atteindre des quotas de minorités ethniques et sexuelles. « Lors de tables rondes sur l'amélioration de la diversité et de l'inclusion dans la boîte, j'ai entendu des propos tout à fait sérieux tenus par des personnes haut placées, disant qu'il n'y avait “pas assez de noirs”, et qu'il fallait en “ajouter” ». Gare à celui qui oserait aller à l'encontre des quotas, la bienveillance ne se discute pas. D'ailleurs on n'a pas intérêt non plus à « mégenrer » une personne trans, sous peine d'être repris pour « propos haineux ».

Durant le « pride month » ou « mois des fiertés », des mails et rappels quotidiens sont envoyés aux employés pour les « convier » aux conférences de la semaine « diversité et inclusion ». « La participation n'est pas obligatoire, mais les rappels sont tellement nombreux et insistants qu'il est impossible de les ignorer ». Ces conférences sont animées par des membres d'associations telles que Le Refuge (drôle d'idée d'inviter une association mouillée dans des affaires de moeurs, pour faire oublier les siennes). À cette occasion, les employés sont notamment invités à ne surtout pas importuner les personnes LGBTQIA+ avec leurs interrogations, et à se renseigner eux-mêmes sur les questions de genre. La théorie du genre est elle-même indiscutable, sous peine de voir son évaluation revue à la baisse.

Ubisoft mécénat
Invitation envoyée aux employés
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L’Incorrect numéro 73

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