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Tchéky Karyo : L’adieu aux armes
Si vous êtes nés dans les années 80 vous avez sans doute découvert Tchéky Karyo dans Nikita (peut-être le seul bon film de Luc Besson avec Le Dernier Combat) : dans le rôle de l’instructeur d’Anne Parillaud, il dévoilait une impressionnante palette de jeu, tour à tour protecteur et sadique, inquiétant et rassurant, amoureux et glacial… […]
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Rien sur ma mère
Comme le disait Phillippe Muray : « La femme moderne est la gardienne d’une seule chose, le bon-déroulement de l’après-Histoire. » Parler de sa mère, ouvrir les vieilles malles du grenier et compulser ses albums de famille en estimant qu’ils vont intéresser la terre entière, c’est une infantilisation de la chose écrite qui sonne comme un aveu d’échec de la fiction. Ce pourrait être aussi la fin de course d’une littérature du réel qui n’en finit plus de chercher des causes inattaquables. Le pire c’est que ça marche : de Paul Gasnier à Emmanuel Carrère en passant par Laurent Mauvignier, qui osera s’attaquer à ces romanciers pétris de sérieux qui nous parlent de la condition féminine, de leurs liens familiaux, de la moralité nationale ? Inattaquable, et d’un sérieux embarrassant (on ne RIT pas sur ma mère, môssieur !), cette littérature matriarcale est une nouvelle étape franchie dans l’appauvrissement romanesque. Combien de Français sont-ils prêts à ouvrir ces vieux médaillons poussiéreux, rincés à l’eau claire d’une moraline laïque ? L’avenir nous le dira. [...]
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Trois prix de L’Incorrect pour sauver la saison

Mardi 7 octobre 2025, alors que la deuxième liste de sélection du Goncourt maintenait l’ennuyeuse Natacha Appanah et le pathétique Paul Gasnier dans la course au pompon suprême, le jury du prix de L’Incorrect se réunissait bouillant de passion et fumant d’arguments implacables. Formé de l’intrépide Emma Becker, romancière de style et de choc, du féroce et magique Olivier Maulin, de Bernard Quiriny, tout de flegme caustique et de goût pour les marges hautes, de Marc Obregon, subtil, apocalyptique et radieux, mais condamné à l’eau pour quelques semaines encore, et Romaric Sangars, partisan des avant-gardes fulminantes et garant de l’intransigeance de tous, le jury aura su établir en deux heures à peine la meilleure liste de candidats de tout Saint-Germain-des-Prés. Son secret pour un tel résultat ? Une absence totale de pressions politiques, amicales, sexuelles et financières – climat rarissime en ces territoires ; une atmosphère de camaraderie dans la pureté sauvage ; un talent inné et commun pour la justice expéditive.

« Nous voulions monter un prix libre, déclare Emma Becker, c’est-à-dire dégagé de toute manœuvre ou manigance extérieure à la littérature pure, et couronner un livre qui, par l’exigence de style et la liberté de son propos (ou l’inverse), fédère les lecteurs d’horizons très différents que nous sommes.

Huysmans ressuscité : entretien avec Agnès Michaux
Dès le départ, saviez-vous vers quel type de biographie vous dirigiez-vous ?

La biographie universitaire m’est impossible. Je ne suis pas contre l’existence de telles biographies, qui m’ont souvent aidé, mais ce que je suis m’empêche d’en écrire une. Je ne pense pas que l’on puisse approcher véritablement un être humain de cette façon. Contrairement aux critiques que je lisais dans ma jeunesse, j’ai toujours aimé connaître la vie des auteurs. Mon choix s’est dirigé vers Huysmans, et je me suis plongé avec passion dans sa vie et son œuvre. Pour tout dire, j’ai eu le sentiment d’avoir vécu avec lui pendant de nombreux mois. [...]
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Maria Pourchet est-elle surcotée ? Non
Depuis quelques années, Maria Pourchet règne sur les rentrées littéraires avec des titres souvent cinglants : Les Impatients, Feu, Western, ce mois-ci : Tressaillir, et des sujets contemporains sur l’amour au temps de MeToo, la condition féminine, le carriérisme, et, dans Tressaillir, la rupture moderne évoluant vers un trajet initiatique. Tout cela pourrait sembler opportuniste et tapageur. Mais les livres de Maria Pourchet sont au contraire pertinents et acérés. Ses sujets révèlent des questions éternelles dans des configurations inédites ; son style s’en empare avec une force singulière. Tressaillir évoque la rupture et ce qu’elle implique de vertige. Loin des lieux communs sur la battante autonome maîtresse de sa vie, Maria Pourchet explore avec Michelle, espèce de double qui travaille comme autrice pour la jeunesse, le séisme que déclenche la décision subite de quitter le foyer, après la dispute de trop. Rongée de culpabilité et de manque (sa fille est restée dans l’ancien appartement familial), Michelle est prostrée dans une chambre d’hôtel où elle mesure peu à peu toutes les dimensions – sociale, financière, parentale, amoureuse et existentielle – que son départ a bouleversées, la laissant dans une profonde crise intérieure. « Se surprendre sur le marché de la troisième main à trier les pas finis des pas nets, songer mon Dieu je pourrais terminer avec un type pareil. Car à mon âge, quand on retrouve, c’est pour commencer à finir. » Son agent et amie lui prend de force un rendez-vous chez un psychanalyste et Michelle, livrée à son trouble et à elle-même, commence un circuit introspectif périlleux tout en réinventant son quotidien. [...]
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« Deux Pianos » de Desplechin : remariage hystérique
Un pianiste déclassé retourne donner un concert dans sa ville natale où il tombe inopinément sur son amour de jeunesse. À ses risques et périls, le romanesque a souvent été vu par Arnaud Desplechin comme une planche de salut. Deux Pianos est ainsi une fiction de la seconde chance, une dramédie de remariage avec suspense professionnel et haute intensité à tous les étages (une caméra presque « Dogme » hoquète tout du long). [...]
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« Marcel et Monsieur Pagnol » : hagiographie dessinée
Fruit d’un travail titanesque, cette hagiographie animée de l’écrivain Marcel Pagnol effraie par son ambition : hommage au cinéma, réflexion sur la mémoire, récit d’une vie qui traverse 60 ans d’histoire. On sent que même Sylvain Chomet est impressionné par son sujet et on aimerait qu’il se serve davantage des moyens que donne l’animation pour tordre le récit au gré de ses fantasmes. [...]
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Jean-René Van der Plaetsen : nostalgie française
Durant la soirée qui suit notre entretien, Jean-René Van der Plaetsen me montre la photographie de son grand-père, Jean Crépin, en uniforme américain, toisant, le regard brûlant, un officier nazi à la mâchoire contractée par la haine. « C’est lui qui a libéré le Luxembourg », déclare-t-il au sujet de ce glorieux ascendant, comme pour légender l’image. Le jardin parisien, pas le minuscule État, bien sûr. Mais enfin, voilà qui en jette tout de même. Ce grand-père joua en effet un rôle décisif durant l’épopée du Général Leclerc dont il fut l’un des plus fidèles compagnons. Ces faits ont inspiré à Van der Plaetsen le thème de son premier roman : La Nostalgie de l’honneur, prix Interallié et Jean Giono 2017. Des débuts tardifs en littérature (55 ans), mais à plusieurs médailles. Une figure qui lui inspire aussi sa propre vocation militaire : avant de devenir journaliste au Figaro, le petit-fils de Crépin a en effet été chasseur alpin au 7e bataillon puis Casque bleu au Liban. « Les moments les plus intenses de ma vie ! » me confie-t-il, l’œil brillant, et pas uniquement à cause du cinquième verre de Pic-Saint-Loup. Cette expérience directe du fait militaire lui inspirera son second roman, Le Métier de mourir, paru en 2020. La guerre, l’honneur, chez lui, ce n’est pas que de la littérature. [...]
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