Skip to content
Atelier réservé aux femmes à Rennes 2 : « C’est le service public qui organise les discriminations »

Comment avez-vous eu connaissance de ces ateliers organisés en non-mixité ?

Des militants de l’UNI qui étudient à Rennes 2 ont reçu un mail expliquant que des ateliers seraient mis en place par le service culturel. Il y était indiqué que l’un de ces ateliers, pour apprendre à se servir d’un logiciel de musique (Ableton live), serait organisé en non-mixité, et donc strictement réservé aux femmes. C’est scandaleux. Nous sommes en train de voir ce que nous pouvons faire. Nous avons eu l’idée de faire un recours auprès de la présidence, nous entreprendrons peut-être quelque chose en plus au niveau de l’administratif. Il faut à tout prix empêcher que cet atelier soit organisé de cette manière.

Comment les étudiants ont-ils réagi à cette proposition ?

Il existe une majorité silencieuse à Rennes 2 qui est constamment choquée par les multiples provocations de l’administration et de l’extrême gauche. En l’occurrence, c’est bien le cas : nous avons des retours d’étudiants qui se disent scandalisés par ces faits qui ne sont pas anodins, car il est rarissime qu’un établissement interdise une partie de la population d’assister à des cours.…

[Reportage] Éoliennes : massacre à la bétonneuse

Bonne nouvelle pour l’industrie du béton ! Dans son intervention télévisée du 14 juillet, Emmanuel Macron entend « répondre à l’urgence climatique » en libéralisant le marché de l’éolien et du solaire. Moins de procédures pour davantage de déforestation et de béton. Sous le diktat de Bruxelles, la France se couvre progressivement de ces mats blancs et hideux. D’ici 2028, 6 500 éoliennes viendront s’ajouter aux 8 000 machines déjà installées. Mais les lobbies voient grand : 50 000 éoliennes couvriront la France en 2050. À proximité de la montagne Sainte-Victoire (parc Artigues/Ollière), 25 000 m² de forêt ont été défrichés pour installer 22 éoliennes de 126 mètres de haut, l’équivalent d’une tour de 46 étages.


© Benjamin de Diesbach pour L'Incorrect

33 000 tonnes de béton armé ont été coulées en 2020 pour installer les 22 éoliennes. La colline a été rasée au brise-roche et des routes (parfois goudronnées) tracées afin que les semi-remorques puissent accéder au chantier. Construit devant la montagne Sainte- Victoire, le site possède peu d’intérêt en matière de vent, la forêt et le relief constituant une véritable barrière.


© Benjamin de Diesbach pour L'Incorrect

Hors-la-loi, le chantier des éoliennes a été entrepris durant le confinement sans autorisation environnementale. Marc-Antoine Chavanis organise la réplique judiciaire. Représentant local de l’association Sites et Monuments, il fait condamner le chantier en février 2020 devant le tribunal administratif de Toulon. Finalement le préfet du Var a signé un arrêté autorisant la poursuite du saccage. « Ce chantier va en appeler d’autres, prévient Marc- Antoine Chavanis. Ils installent ces monstres d’acier chez nous dans l’arrière-pays du Var où le prix du foncier est faible. Ils n’ont pas de scrupule, pour eux nous sommes des gueux ». Pour aller plus loin : suivre l’excellente Webtv sur Youtube : « Vent d’état sur Sainte-Victoire ». [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Installation de migrants à la campagne : le Grand remplacement en actes

Depuis le début de l’année 2022, le fonds de dotation « Merci » a lancé le projet Horizon. Son but ? Faire venir dans la petite ville de Callac (2 200 habitants), aux confins des Côtes d’Armor, 50 « réfugiés ». Fait inédit : deux millions d’euros ont été débloqués pour mettre en œuvre le projet. L’argument du fonds « Merci » est le suivant : « Grâce à leur talent, ces hommes et ces femmes révéleront la richesse d’une région et participeront à la dynamique locale ». Dans un village où le chômage des jeunes atteint les 18% et où la population vieillit, la résistance locale contre le projet s’organise. L’ensemble des forces politiques de droite s’y est d’ailleurs opposé, mettant sous le feu des projecteurs la petite municipalité. Ce samedi 17 septembre, des tensions y ont d’ailleurs eu lieu entre les opposants au projet et des groupes antifascistes.

Le chef de l’État appelle de ses vœux à remplir les campagnes qui se dépeuplent par des immigrés

Alors que 71% des Français souhaitent une diminution « considérable » des flux d’immigration (sondage CSA pour CNEWS) et que 67% d’entre eux sont inquiets par l’idée d’un Grand remplacement (sondage Harris Interactive pour Challenges), Emmanuel Macron a décidé de mettre sur la table (enfin ?)…

Notre plan pour sauver l’école

Fin du collège unique : fondé en juillet 1975 par la loi René Haby, ministre de Valéry Giscard d’Estaing, le collège unique est le pur produit du républicanisme qui, refusant de prendre en compte la diversité et l’inégalité des talents dans la Création, traite tous les élèves de manière uniforme à leur détriment, pour se conformer à un objectif idéologique fantasmatique : l’égalité. Lui préférant la complémentarité et l’excellence, en un mot l’harmonie, il nous faut mettre fin au collège unique pour former des groupes de niveau homogène (avec bien évidemment des passerelles) qui permettront aux élèves de parfaire au maximum leurs compétences en assumant de former une véritable élite, et proposer des filières pré-professionnelles aux jeunes qui s’y destinent, ce qui permettrait enfin de faire la promotion du génie si français de la main, loué en son temps par Péguy.

Uniformes et bâtiments : loin d’être sans lien avec le fond, la forme est la condition même de sa réalisation. Il est impossible pour des élèves de sentir l’importance symbolique de l’enseignement quand leurs voisins de table sont débraillés, le tout dans un établissement qui ressemble ou à un bungalow géant, ou à un hôpital décrépi, ou à un projet architectural trop audacieux. Réinstaurons donc l’uniforme à l’école, car l’ordre du vêtement produit déjà la discipline de l’esprit ; les règles de déférence envers le professeur, qui manifestent la hiérarchie et les rôles de chacun dans la classe ; des écoles qui soient belles et de style classique, puisque la pompe d’un bâtiment rappelle aux nains que nous sommes qu’il y eut des géants de savoir et de goût avant nous, desquels il nous faut autant que possible nous approcher.

Lire aussi : Édito : L’école est finie

Restaurer un parcours de diplômes exigeant : le certificat d’études supprimé en 1989, le brevet des collèges plus facile à obtenir que le brevet de natation, le baccalauréat offert à plus de 90 % des jeunes pour les féliciter d’avoir atteint la majorité biologique : il n’est plus un seul diplôme qui fasse son travail, c’est-à-dire sanctionner un état de connaissances et de compétences jugé suffisant pour atteindre le niveau supérieur. Là encore, c’est l’idéologie égalitariste qui l’a emporté, avec le fameux objectif de 80 % d’une classe d’âge au baccalauréat lancé par Jean-Pierre Chevènement en 1985. Pour restaurer une école exigeante, il faudra donc rétablir un parcours de diplômes exigeant, fondé sur la logique de l’examen et non du concours : il faut un niveau requis pour poursuivre, point. [...]

Écoles hors-contrat, l’autre solution

Les écoles privées hors-contrat (également appelées écoles indépendantes ou écoles libres), à l’inverse du privé sous-contrat, se créent indépendamment de tout projet étatique et ne bénéficient d’aucune subvention publique. Elles jouissent d’une liberté pédagogique et éducative totale, mais sont soumises à des normes d’accueil et des inspections régulières. On dénombre 2 377 établissements scolaires hors-contrat, répartis en 1 800 groupes scolaires, dont 52 % du premier degré (maternelle et primaire) et 48 % du second (collège et lycée). L’interdiction de l’instruction en famille (sauf motifs dérogatoires, voir encadré) et l’obligation de scolarisation des enfants des trois ans au lieu de six ont entraîné une hausse des créations d’écoles élémentaires libres. En parallèle, de plus en plus d’établissements du second degré voient le jour, grâce aux expériences réussies d’écoles primaires qui décident d’ouvrir un collège et/ou un lycée. En France, on compte désormais 90 000 enfants scolarisés dans un établissement hors-contrat.

Lire aussi : Édito : L’école est finie

Environ 80 % des écoles hors-contrat sont aconfessionnelles et 12 % sont catholiques. Les écoles se revendiquant d’autres religions représentent une très petite part. Quant à la pédagogie, les écoles appliquant la méthode dite « classique » ou « explicite » sont majoritaires (30 %), suivies par celles se revendiquant de la méthode Montessori (21 %). Mais il arrive souvent qu’une école classique ou Montessori soit également bilingue, régionaliste, tournée vers la nature, « démocratique », ou réservée à un public d’enfants à besoins spécifiques (porteurs d’un handicap, « haut potentiel », dyslexiques, etc.). Ces dernières représentent 4,5 % des écoles hors-contrat. Il y a donc une forte hybridation de pédagogies au sein des écoles indépendantes.

Où sont-elles implantées et qui peut y inscrire ses enfants ?

Fini le cliché de l’école parisienne à 10 000 euros l’année. Les écoles indépendantes naissent partout en France et pas seulement dans les grandes villes. En 2021, 58 % des nouvelles écoles indépendantes ont ouvert leurs portes dans des communes de moins de 10 000 habitants, et 37 % dans des communes de moins de 2 000 habitants. Le modèle associatif domine très largement pour ces nouvelles écoles rurales dont les frais de scolarité dépassent rarement 500 euros l’année, avec souvent un système de bourses et des tarifs dégressifs. Les municipalités, trop heureuses de les accueillir, soutiennent les initiatives en mettant des locaux à disposition ou bien en revendant des bâtiments abandonnés par l’Éducation nationale. [...]

Jean-Frédéric Poisson : « Quel projet face à l’euthanasie ? »

Nous ne pourrons pas dire que nous n’avions pas été prévenus… À la suite de sa réélection, l’une des promesses les plus emblématiques d’Emmanuel Macron est en passe d’être respectée : la légalisation de l’euthanasie. Pour un homme d’État qui nous a constamment habitués à enfreindre ses engagements, on en serait presque agréablement surpris s’il ne s’agissait à terme de mettre en place cette loi macabre.

C’est le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) qui a lancé officiellement les hostilités, en contredisant sans honte, l’avis qu’il avait rendu en 2016 et qui excluait, à l’époque, la possibilité d’une légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté. Il faut rappeler qu’entre-temps la composition de ce Comité consultatif a été opportunément changée. En effet, le poste de président est occupé depuis 2017 par le professeur Jean-François Delfraissy dont on connaît les positions variables sur les questions éthiques. Ce dernier, interrogé en 2018 sur les changements d’avis du CCNE sur la PMA à six ans d’intervalle, justifiait ce revirement éthique par « l’évolution de la société et de ses valeurs ».…

« Lutte contre la haine » : l’État destructeur

C’est une stratégie habituelle, de la part de l’État, de promouvoir des « luttes » permanentes dans la société, spécialement contre des « haines ». On ne compte pas le nombre de textes législatifs et réglementaires qui utilisent ces termes. Je dis « l’État », et pas simplement des lobbies militants, parce que l’État est désormais à ce point acquis aux « combats » de ces lobbies, qu’il en constitue désormais un rouage conscient, volontaire et déterminé, mettant à leur service tous ses moyens législatifs, judiciaires et policiers. L’État leur est d’autant plus acquis qu’il se déconstruit lui-même comme entité nationale et se rend ainsi toujours davantage perméable aux idéologies mondialistes qui l’inspirent. Il produit d’ailleurs à cette fin des personnels dont les qualités ne se mesurent qu’à leur capacité à servir ces projets. Longtemps l’on a critiqué le primat de l’économie sur le politique ; mais ce débat est dépassé. La question que doivent aujourd’hui se poser les citoyens est de savoir si politique et économie peuvent plus longtemps être abandonnés entre les mains de fous.

Le choix du mot de « haine », habituellement utilisé par la rhétorique politique et législative, n’est pas dû au hasard. Le terme est volontairement choisi pour l’excès qu’il exprime. Il permet en particulier de qualifier d’emblée, sans transition, sans palier, toute opposition à ce que l’État cherche à promouvoir comme une expression maximalement odieuse et violente de comportement, appelant une réprobation sociale générale et, bien entendu, une répression sévère. Une telle opposition, en effet, ne saurait se prévaloir de la liberté d’opinion ou d’expression.

Des magistrats bienveillants s’engouffrent d’ailleurs volontiers dans cet « amalgame », en considérant par exemple, comme jadis la cour d’appel de Paris, qu’en critiquant l’homosexualité comme une « abomination », ainsi que l’avait fait Mme Boutin, on critiquait nécessairement et haineusement les personnes. Il a fallu que la Cour de cassation modère les ardeurs idéologiques de la cour de Paris en lui représentant que de tels propos ne contenaient pas, « même sous une forme implicite, d’appel ou d’exhortation à la haine ou à la violence à l’égard des personnes homosexuelles » (Crim., 9 janvier 2018, n° 16-87.540). [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Manuels scolaires : deux siècles de propagande

C’est un souvenir cuisant que certains se rappellent peut-être : nous sommes en 1989 et la mitterrandie toute puissante célèbre en grande pompe le bicentenaire de la Révolution française. Cette année, tout ou presque porte les couleurs de la Révolution : les cocardes fleurissent les préaux et l’esprit revanchard du jacobinisme victorieux flotte sur les moellons de l’école communale. Pour l’occasion, certains manuels ont sorti des éditions spéciales et une bande-dessinée « pédagogique » est distribuée massivement. Violent et se réjouissant un peu trop des élites décapitées, le très républicain fascicule semble glorifier le bain de sang sans l’ombre d’un remords. Les gosses font des cauchemars, quelques voix s’élèvent ici et là pour dénoncer l’outrance graphique – et la bande-dessinée finit par être retirée de certains établissements. Le mal était fait : la Terreur venait de renaître le plus simplement du monde, par la grâce d’une ingénierie pédagogique soigneusement orchestrée par l’État et Fernand Nathan.

Lire aussi : Édito : L’école est finie

Un lobbying décomplexé

C’est l’outil pédagogique indispensable, omniprésent, la béquille ultime des nations soucieuses de transmettre leurs oracles : le manuel scolaire brasse les modes pédagogiques du moment, s’adaptant plus vite que l’éclair à toutes les lubies sociétales et historiographiques. On pourrait s’interroger d’abord sur le fait qu’aucun organe de régulation ne semble devoir se placer entre l’Éducation nationale et les entreprises privées qui façonnent les manuels scolaires. Tout au plus quelques consultants font-ils le lien entre les professeurs-auteurs et les saints concepteurs du programme scolaire – mais les détails du consensus restent flous. Pour le reste, on est bien dans le domaine du lobbying le plus décomplexé : les grands éditeurs envoient des VRP séduire les établissements. Les manuels scolaires sont le monopole de quelques éditeurs historiques qui brassent à chaque refonte des contrats se chiffrant en milliards. Mais le nerf de la guerre n’est pas seulement l’argent : c’est aussi la conscience morale, civique et politique des futurs électeurs. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

L’Incorrect numéro 73

Retrouvez le magazine de ce mois ci en format

numérique ou papier selon votre préférence.

Retrouvez les numéros précédents

Pin It on Pinterest