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Ukraine : de la question des réfugiés et des migrants

Prégnante depuis plusieurs décennies, la question migratoire est une pomme de discorde entre les États membres. L’Allemagne a ainsi constitué l’avant-garde d’un front immigrationniste, Angela Merkel ayant déclaré le 31 août 2015 au plus fort de l’afflux de migrants : « Nous allons y arriver ». La décision fut alors saluée par Yves Pascouau, spécialiste des politiques migratoires à l’Institut Jacques Delors, dans les colonnes de La Croix qui pointait du doigt les « mauvais élèves de l’Europe » : « Quand la Pologne dépose son recours devant la Cour de justice de l’UE, elle refuse la remise en cause de l’« homogénéité ethnique » de son territoire. C’est à ce moment-là qu’on a réalisé que les pays d’Europe centrale et orientale ne connaissaient pas le multiculturalisme. Que leur refus de l’immigration avait été d’autant plus important qu’ils sont des pays d’émigration, qui se vident de leur population ».

La Pologne est d’ailleurs depuis lors dans le collimateur des instances européennes, de la même manière que la Hongrie.…

Hamraoui : grande transversale
Il aurait pu flotter un parfum de Second Empire ou de Belle Époque, une histoire de demi-mondaine qui brise les mariages des ministres en vue, avec ce léger arrière-goût ensanglanté qui dresse seul le frisson du scandale. Mais la demi-mondaine fume la chicha, les ministres en vue sont des défenseurs centraux et le duel au frais matin a été remplacé par l’agression à la barre de fer. C’est ainsi que Keira Hamraoui, joueuse du PSG et de l’Équipe de France, a été blessée aux jambes le 4 novembre au soir, alors qu’elle était en voiture avec Aminata Diallo, une de ses coéquipières du club de la capitale. (...)
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Sables d’Olonne : la statue de saint Michel sera-t-elle déboulonnée ?
L’anticléricalisme existe toujours, même si le cléricalisme est mort. C’est le constat qu’on peut faire en regardant de plus près l’affaire qui se déroule actuellement aux Sables d’Olonneoù la laïcité, en croyant s’opposer à la religion, s’oppose en fait à la tradition. Depuis 1935, une statue de saint Michel était installée dans l’enceinte d’une école privée de la ville. Seulement voilà, depuis 2017, l’école a été fermée, puis détruite et la statue a été déplacée sur le parvis de l’église… Saint-Michel. Logique, non ? Pas tant que ça pour l’association « Libre pensée en Vendée » qui a saisi le tribunal de Nantes pour la faire retirer en vertu de la loi de 1905. L’instance judiciaire a donné raison le 16 décembre à l’association, et le maire a fait appel. [...]
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Éloge de la viande

Comme le politologue Jérôme Fourquet (La France sous nos yeux, Seuil) l’a souligné, l’évolution de notre rapport à la viande illustre, avec d’autres marqueurs, la sortie en cours de la matrice anthropologique catholique. Elle se conjugue avec une montée de l’animalisme et une sortie de la ruralité, elle-même étudiée par Patrick Buisson dans La Fin d’un monde. C’est toujours avec émotion que je me replonge dans un magnifique reportage photographique paru jadis dans l’excellente revue bretonne ArMen sur l’égorgement des porcs fermiers.

 Au-delà de l’évolution des mentalités françaises, on soulignera que le rapport étroit de notre humanité à la viande n’est pas un réflexe identitaire mais bien une donnée universelle. Je citerai ici pour preuve les exemples de préparations donnés dans L’Art de la braise en plein air (L’Épure, 2016), ouvrage qui ne se limite pas d’ailleurs à la seule viande. Lisez donc cette savoureuse petite exploration mondiale menée par le « Brillat-Savarin belge » que fut Raymond Buren (1932-2009), magistrat colonial au Congo et éternel amoureux du cochon. [...]

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Les hidjabeuses ou l’islamisation d’une France collabo
À choisir, je dirais qu’il y a deux livres consacrés au choc de la civilisation islamique et de la civilisation occidentale que tous les Français, et surtout toutes les élites, auraient dû lire. Le premier est un collectif, Histoire de l’islamisation française 1979-2019. Il met en lumière de façon magistrale la responsabilité exclusive des élites quant à l’islamisation de la France – élites intellectuelles, médiatiques, politiques, administratives, judiciaires, etc ; et surtout, il explicite le mécanisme intellectuel et juridico-politique par lequel le basculement civilisationnel actuel a été amené à se produire. Le second est l’œuvre du médiéviste espagnol Rafael Sanchez Saus, et il est intitulé Les Chrétiens dans Al-Andalus. Quel lien avec nos sociétés contemporaines? Un lien tout à fait direct: la mécanique collaborationniste des élites wisigothiques des VIIIe et IXe siècles est en tout point identique à la nôtre. On réalise à sa lecture que les jeux de pouvoir et les formes de soumission sont intemporelles, et qu’elles n’ont qu’une issue : l’anéantissement. Il bat également en brèche une erreur courante, y compris à droite : croire que le basculement civilisationnel est le fait exclusif de l’envahisseur. Or, ce que ce livre admirable montre admirablement, c’est qu’un tel phénomène n’est possible que parce que les élites renoncent, se soume!ent, et collaborent. Aujourd’hui comme hier, ce sont les élites collabos qui portent l’écrasante responsabilité de l’effacement de l’Occident. [...]
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Yvan Colonna réveille la Corse
D’importantes manifestations ont eu lieu ce dimanche à Ajaccio devant la préfecture de la ville. Des nationalistes, autonomistes et indépendantistes confondus ont défilé dans toute la ville pour protester contre « l’État français assassin » qui « a permis » l’agression. Ils étaient 15 000 selon eux, 4000 selon la police. « La colère est d’abord née de l’islamisme, alors qu’Yvan Colonna jouit encore d’une bonne image dans les milieux nationalistes » nous explique un fin analyste de la Corse qui a choisi de rester anonyme. En effet, Yvan Colonna est une sorte de martyr pour ces mouvements. Le Corse avait été finalement condamné après de nombreux procès à la prison à perpétuité pour avoir assassiné en 1998 le préfet de la région Corse dans un contexte de revendications indépendantistes violentes. [...]
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Fausses nouvelles du futur : Trisoland vaincra

« Rambo 21 ». C’était le surnom de Bruno Collonges à l’école. Ce révolté, dont le cœur bat du même sang que les saints et les conquérants n’a pas volé son surnom. Les épaules épaisses, un mètre quatre-vingt, le regard franc, ce fils de sportifs de haut niveau (une mère judokate et un père karatéka) dégage un charisme de frondeur idéaliste. Un « anarchiste de l’ordre dans un monde de désordre », aime-t-il à se définir. C’est en lisant Primo Lévi en bande-dessinée et l’histoire du mouvement sioniste sur YouTube qu’il a pris conscience que « nous baignons depuis la naissance dans une culture eugéniste génocidaire », mais « qu’il est toujours possible de lutter contre l’iniquité institutionnalisée ». « Plus de 54 % des trisomiques ont subi un avortement sélectif en Europe », s’indignait-il gravement, lors de notre rencontre dans l’incubateur qu’il a fondé dans un ancien hôtel particulier du marais, « La Station Vingt-et-Un ».

Lire aussi : Fausses nouvelles du futur : la mort aura tes yeux

34 entreprises y sont hébergées et sont toutes portées par des handicapés, venus de tous les horizons : asperger, nains, aveugles, personnes en fauteuil roulant ou en surpoids, neuro-atypiques, gauchers… Agroalimentaire, services à la personne, informatique, sécurité : presque tous les secteurs économiques sont concernés. Même les plus surprenants. Simon, 18 ans, trisomique lui-aussi, défend par exemple un projet de « lance-chouquettes au chocolat afin de créer de l’obésité morbide chez les méchants ». Ces entrepreneurs sont accompagnés par des coaches issus des meilleurs cabinets de stratégie. Édouard Gordes témoigne : « J’ai passé quinze ans chez Roland Berger. Après un burnout, j’ai hésité entre le wicca et le wokisme. Heureusement, j’ai croisé la route de Bruno qui m’a démontré par A + B que tous ces mouvements étaient un ramassis de flaques ». De flaques ? « De flaques de chiasse ». Les wokes avaient pourtant tenté un rapprochement, au nom de « l’intersectionnalité ». [...]

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Traité de la vie élégante : Balek ou Tancoc ?

« Balek ! Pfff! J’t’en foutrais, moi, des Balek ! » Sortant du métro rue du Bac et coupant le boulevard pour rejoindre Zo’, Mathilde et E. qui l’attendaient en discutant à la terrasse du Saint-Germain, Ferdinand zu G. leur parut ivre de colère. Sous la barbe noire qui le faisait vaguement ressembler au capitaine Haddock, le quinquagénaire était pourpre comme un bouquet de pivoines.

– Balek ! grommelait-il. Balek !

– Eh bien, Ferdi, mon vieux, qu’est-ce qui vous arrive ? lança E., qui n’ignorait pas que son ami prussien avait tendance à s’emporter lorsqu’on lui manquait de respect. Un monsieur Balek vous aurait-il agressé dans les couloirs du métropolitain ?

– Tiens, fit Zo’ je sais pas pourquoi, mais ce nom me rappelle que je suis à court de cigarettes, je vous quitte une seconde pour filer au tabac chercher ma drogue… Mathilde, si tu pouvais me commander un autre ristretto ? Balek ?

– Ce ne serait pas plutôt un genre de divinité sumérienne ? suggéra justement Mathilde en posant sa tasse d’un geste plein d’élégance.

Mais Ferdinand zu G. trépignait devant la table, tardant à reprendre ses couleurs naturelles. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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