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Persécution des musulmans convertis : « Dans l’islam, l’apostat est un traître »

Pourquoi avoir rédigé un rapport sur les violences subies par les musulmans convertis ?

Tout est parti d’une intuition et d’informations parcellaires transmises par des associations sur le terrain. Nous savions qu’il y avait des difficultés et nous avons donc eu envie d’enquêter, puisque l’ECLJ est spécialisé en matière de liberté religieuse et de droits de l’homme.

Quels grands enseignements tirez-vous de cette enquête ?

Le grand enseignement, c’est qu’il y a un vrai problème en la matière en France et dans tous les pays européens avec d’importantes communautés musulmanes. Quitter l’islam est un enjeu de fond. Nous ne pouvons pas dire que tous les musulmans qui quittent l’islam sont persécutés, mais c’est difficile pour tout le monde et il y a un nombre de persécutions significatif. Il leur faut être discret car ils craignent d’être découverts. Beaucoup sont rejetés par leur famille et doivent prendre leurs précautions pour ne pas être battus, lynchés ou harcelés sur leurs lieux de travail ou de vie par d’autres musulmans radicaux.

Lire aussi : Gregor Puppinck : « Aujourd’hui en France, des personnes qui quittent l’islam pour le christianisme sont persécutées »

Il existe une grande inconnue : combien sont-ils ? Beaucoup n’osent pas franchir le pas tant la pression est forte. Certains se convertissent puis reviennent par la suite à l’islam ; d’autres se dirigent vers des communautés chrétiennes diverses. Il est très difficile de mesurer exactement le phénomène. Dernier problème : l’absence de connaissances et de réactions des églises chrétiennes qui accueillent. Beaucoup sont naïfs et ne comprennent pas du tout à quel point il peut être difficile pour le converti de quitter l’islam. Certains empêchent même les convertis de rejoindre une communauté chrétienne en leur disant que cela ne sert à rien. Il y a de grandes difficultés d’accueil de ces convertis dans la communauté chrétienne.

Quel type de persécutions subissent ces musulmans convertis ?

Le mépris, le rejet verbal, les insultes sont des choses que l’immense majorité des convertis subissent si leur conversion est connue. Cela vient principalement de la famille. Ensuite, il y a plusieurs possibilités. La famille peut encourager le converti ou l’ex-musulman à ne rien dire, à se comporter comme un musulman, à vivre sa foi ou son absence de foi de manière cachée. Si la personne arrive à quitter la banlieue ou l’endroit dans lequel il y a une forte communauté musulmane, il n’aura normalement pas d’autres problèmes. [...]

Thaïs d’Escufon : « Ce n’est plus SOS Méditerranée, mais SOS Hollywood ! »

Quel était le but de votre action dans les locaux marseillais de SOS Méditerranée ?

Génération identitaire était une organisation opposée à l’immigration. Nous voulions dénoncer le trafic d’être humain auquel se livrait SOS Méditerranée dans cette mer, le mettre en lumière auprès des médias et du grand public.

Avez-vous fait preuve de violence contre les salariés de SOS Méditerranée ?

Bien sûr que non. Quand j’ai vu les premiers chefs d’accusation, « violence en réunion, » « séquestration, » je me suis dit que ce n’était plus SOS Méditerranée, mais SOS Hollywood ! On était vingt-deux militants mais nous sommes rentrés dans leurs locaux sans effraction, en toquant à la porte, de manière totalement pacifique. On a utilisé le même mode d’action que beaucoup d’autres associations comme Greenpeace par exemple. Il s’agit certes d’occupation de locaux, mais sans violence et sans effraction. On leur a dit qu’ils étaient libre de sortir, qu’on allait juste mettre notre banderole à la fenêtre sans toucher à rien, que ce soit au matériel ou à eux-mêmes. La porte-parole de SOS Méditerranée à l’époque avait elle-même dit qu’il n’y avait pas eu de violences. C’est ensuite qu’elle s’est mise à changer de version parce qu’il y a eu une volonté de procès, parce qu’ils en font des caisses pour nous faire condamner le plus lourdement possible. Les parties civiles de SOS Méditerranée requièrent d’ailleurs deux cents à trois cents mille euros d’amende contre nous. Complètement délirant. Je n’ai pas entendu la gauche crier à l’horreur quand des immigrés clandestins se sont introduits récemment dans l’Hôtel de Ville de Paris ou encore quand la CGT utilise très régulièrement ce mode d’action d’occupation de locaux. Cette association ne supporte simplement pas que l’on ait dénoncé sa participation au trafic d’être humain en Méditerranée, puisque le mode d’action que nous avons utilisé est un moyen d’agit-prop assez classique.

Lire aussi : Thaïs d’Escufon : « Notre association va révéler toutes les censures sur l’immigration et l’islamisation »

J’ajoute que nous disposons d’images de cette action, prises à l’intérieur des locaux. Elles sont disponibles sur la chaîne YouTube de Génération identitaire, qui existe encore. Chacun peut donc vérifier par lui-même. [...]

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Le temps des faux prophètes

« À chaque fois que vous vous retrouvez à penser comme la plupart des gens, faites une pause et réfléchissez ». Cet aphorisme de Mark Twain pourrait être pour chacun une invitation à la survie.

Les dirigeants, les « élites », les gens de spectacle, les médias bien-sûr, les footballeurs même de ce pays nous mobilisent constamment pour des guerres saintes : pour l’Ukraine, pour les femmes iraniennes, pour l’antiracisme, pour la démocratie, pour le féminisme, pour la tolérance, les chats et la planète.

Leur péan est toujours accompagné de gestes puissants, dont on ne sait trop ce qu’il faut admirer le plus, du courage ou de l’audace. Tels mettent un genou à terre dans un stade ou portent un brassard arc-en-ciel ; telles se coupent solidairement une mèche de cheveux ; telle autre brandit les mains en Assemblée nationale, en faisant un geste symbolisant un vagin ; tel autre, dans un répertoire plus élevé, fait le pantin à l’ONU, à grands renforts de coups de menton ; tel autre se résout à ne manger que de l’herbe ; tel autre encore, pousse l’exemplarité héroïque jusqu’à porter un pull à col roulé.

Lire aussi : « Lutte contre la haine » : l’État destructeur

Il est à craindre, hélas, qu’il y ait des gens que tout cela suffit à émouvoir et à mobiliser. Pensez, en particulier : les pauvres ukrainiens, les pauvres iraniennes, les pauvres discriminés ! D’aucuns vibrent à ces gestes, portés par le formidable appétit de moralisme dont ils sont eux-mêmes déjà contaminés. Ils ne désirent rien tant, prosélytes à leur tour, que de le voir s’étendre au monde entier : à ce que l’on doit dire, à ce que l’on doit faire, à ce que l’on doit penser, aimer ou haïr, comme un air à respirer à pleins poumons, pour que ce monde régénéré par tant d’intelligence et de vertu démocratiques soit enfin délivré du mal qui l’étreint. [...]

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Association Argos : quelle jeunesse européenne ?

Quelle est l’ambition d’Argos ?

Nous nous définissons comme un collectif communautaire. Notre objectif est de rassembler la jeunesse française et européenne pour la tirer vers le haut et faire en sorte qu’elle soit capable, à plus long terme, de défendre notre civilisation. L’idée est de tout reprendre depuis le début. Alors que notre civilisation et notre pays sont en crise, l’alternative politique a du mal à se matérialiser. Il y a certes de bonnes nouvelles comme la victoire de Giorgia Meloni en Italie ou un groupe Rassemblement national important à l’Assemblée, mais ça ne suffit pas. Nous avons fait le constat suivant : si l’alternative a du mal à se matérialiser, c’est parce que nous n’avons pas assez cultivé les bases. La base consiste pour nous à former la jeunesse, la ré-enraciner, la rendre plus saine. L’un de nos slogans est « un esprit sain dans un corps sain ». À long-terme, sur une génération, nous voulons des Français de souche européenne qui soient capables de créer cette alternative.

En vous voyant, on fait très vite le parallèle avec Génération identitaire – association dissoute par le ministère de l’Intérieur. Vous considérez-vous comme leurs successeurs ?

En matière de famille politique, nous sommes tous deux des défenseurs de la civilisation européenne. Certains anciens militants de Génération identitaire sont effectivement chez nous. Pour autant, nous ne sommes pas leur « version 2.0 ».

Lire aussi : Migrants à la campagne : Callac, la fin de l’innocence

Qui sont vos militants et vos cadres ?

Il y a toute une partie de la jeunesse consciente des problèmes que nous soulignons, mais qui n’a pas de représentation politique. On peut regretter Éric Zemmour, mais sa candidature, si elle fut une véritable victoire sur le thème migratoire, fut une déception électorale, avec 7% des voix. Marine Le Pen, de son côté, progresse tous les cinq ans mais n'arrive toujours pas à triompher. Il fallait faire quelque chose. Les structures militantes locales sont intéressantes, mais insuffisantes. Par tout un réseau de connaissances, l’idée de créer une structure a progressivement germé : cela fait un certain temps qu’Argos est en gestation, raison pour laquelle nous avons déjà plusieurs dizaines de membres. Lorsque nous avons organisé notre randonnée l’été dernier, nous étions 60. Lors de notre tournoi de boxe estival, nous étions 150, dont 30 combattants. Au niveau sociologique, d'expérience, je peux affirmer que toutes les catégories sociales sont présentes chez nous, des classes populaires aux classes plus aisées. Difficile de donner une mesure précise, mais à vue d'œil, ce sont les petites classes moyennes qui sont les plus représentées. C'est mon cas notamment : une mère institutrice dans le public, un père électrotechnicien. [...]

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Matthieu Vallet : « Seulement un agresseur de policier sur dix va en prison »

En mai 2021, 35 000 policiers se réunissaient devant le Palais-Bourbon, excédés par le manque de reconnaissance et les violences qu’ils subissent. Avez-vous été entendus ? 

Malheureusement, la réponse pénale n’est toujours pas au rendez-vous. Selon l’analyse de l’Observatoire officiel de la réponse pénale mis en place le premier juillet par le gouvernement, seulement un agresseur de policier ou de gendarme sur dix va en prison. Cette réponse pénale, ces décisions de justice, les policiers les vivent très mal au quotidien. Quand pour un refus d’obtempérer comme à Paris, où un policier est traîné sur plusieurs mètres, l’auteur présumé est remis dehors en attendant son procès, c’est incompréhensible, c’est une sorte de double peine où le policier a l’impression que son statut de victime est bafoué voire inexistant. La justice doit systématiquement être ferme avec ces voyous qui fracassent les policiers et les gendarmes, sinon le combat est perdu d’avance.

Magistrat syndiqué, Oswald Baudot a dit un jour : « Soyez pour le voleur, contre la police ». Mur des cons et magistrats d’extrême gauche ont rompu la confiance entre les Français et l’ordre judiciaire. Avec la police aussi ? 

Selon les dernières statistiques publiées dans les médias, une grande partie des Français n’a plus confiance en la justice. C’est une alerte et ce manque de confiance doit interpeller tout le monde. L’article 15 de la déclaration des Droits de l’Homme dit que « tout agent public doit rendre des comptes », les magistrats ne doivent plus échapper à cette règle. L’institution judiciaire fonctionne dans l’entre-soi. Le recrutement, l’avancement, les nominations, les sanctions : tout est géré au sein du Conseil supérieur de la magistrature de manière totalement opaque. Un magistrat peut se tromper, comme un policier d’ailleurs, mais force est de constater qu’on ne demande jamais aux juges de rendre des comptes. Qui peut comprendre cette ineptie dans cette démocratie ?

« Les victimes sont les laissées-pour-compte du système judiciaire »


Matthieu Vallet

Êtes-vous favorable à la mise en place de mesures fortes telles que l’instauration de vraies peines planchers, la perpétuité réelle ou encore une procédure de flagrance en matière criminelle ? 

Il faut simplifier la procédure pénale. Nos enquêteurs passent plus de temps à gratter du papier qu’à enquêter. La technocratie a pris le pas sur tout le reste dans la procédure au détriment des victimes qui deviennent les laissées-pour-compte du système judiciaire. Nous demandons également la mise en place de peines minimales. Depuis la réforme du Code pénal en 1994, il existe des peines maximales mais pas minimales. Par exemple, dans le cadre d’une agression de personnes dépositaires de l’autorité, policiers, élus ou pompiers, même si c’est la première fois, le voyou doit savoir qu’il encourt une peine minimale. Une peine qu’on pourrait fixer à un an ferme, puisqu’en dessous, la justice n’incarcère pas. Enfin, les peines planchers sont indispensables : 5 % des multirécidivistes commettent 50 % des actes de la délinquance en France. Le délinquant qui passe deux, trois voire quatre fois devant la justice pour les mêmes faits doit savoir qu’il ne peut plus se moquer de la société et s’en tirer. C’est terminé ! Plus d’enquêtes et moins de paperasse, plus de sévérité et moins de culture de l’excuse, beaucoup reste encore à faire pour restaurer l’autorité. [...]

Rencontre au sommet (2/6) : face au wokisme

Pierre Manent – On peut observer aujourd’hui le mélange de deux « sacrés de l'Occident », qui sont en vérité deux progressismes : d’une part celui de la religion de l'humanité, la perspective d’une récapitulation ultime du développement historique dans une humanité qui se réunit, se comprend et finalement s’adore elle-même – Auguste Comte a donné à ce progressisme optimiste la forme doctrinale la plus aboutie ; et puis aujourd’hui, ce à quoi faisait allusion Mathieu Bock-Côté, un progressisme pessimiste, une imitation du christianisme, ou plutôt d'une moitié du christianisme, qui garde la pénitence mais exclut le pardon. Les péchés que nous sommes sommés de confesser sont à ce point inscrits dans notre être que nous sommes condamnés à les expier indéfiniment. Ce développement nouveau n'était pas inscrit et n'était pas prévisible à partir de la religion optimiste du XIXe siècle qui voyait l’humanité, par son mouvement naturel, surmonter le mal et le péché, les différences et inimitiés, les hommes finissant par reconnaître leur ressemblance et communier en elle. C’est un étrange progressisme que celui qui « nous » condamne à un châtiment indéfini pour les crimes réels ou supposés de nos aïeux.

« L'homme contemporain, sous les traits du woke, croit être le premier homme. Il se veut émancipé de sa préhistoire »


Alain Finkielkraut

Alain Finkielkraut – Je citerai une dernière fois Ortega y Gasset : « L'homme n'est jamais un premier homme. Il ne peut commencer à vivre qu'à un certain niveau de passé accumulé. Voilà son seul trésor, son privilège, son signe ». L'homme contemporain, sous les traits du woke, croit être le premier homme. Il se veut émancipé de sa préhistoire. Il s'arrache à ce passé accumulé et il pense qu’avec l’éveil à toutes les formes d'exclusion et de discrimination, on s’oriente vers la solution définitive du problème humain. La dernière mouture du savoir absolu, c'est la sensibilité absolue dont le woke se dit porteur. Cette sensibilité fait des ravages dans les médias, dans les universités et dans les grandes firmes multinationales. C'est une étrange repentance, car elle est fière d'elle-même. L’humeur du jour est l’arrogance pénitentielle, le narcissisme expiratoire, la shame pride. Nous sommes coupables mais nous le savons, et nous pouvons faire défiler toutes les œuvres, toutes les actions humaines devant le tribunal de notre moralité impeccable. Nous accueillons à bras ouverts ceux qui nous annoncent et nous corrigeons ou nous rejetons purement et simplement les faits et gestes qui véhiculent des stéréotypes sexistes, racistes, homophobes, transphobes, grossophobes, etc. Ce suprématisme temporel est affligeant. Et il me semble que dans notre deuil partagé pour la reine, s’exprime aussi la nostalgie d’un autre rapport au passé : la fidélité, la filialité plutôt que l’outrecuidance. [...]

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Affaire Briot-Grappe : quand une accusation d’agression vaut condamnation

Avant d’écrire cet article et de m’exposer en traitant ce genre de sujets, j’ai longuement hésité. J’avais également peur, je l’avoue, des conséquences. Ce qui m’a décidé, c’est le silence ayant suivi la conclusion de cette affaire et les implications désastreuses pour l’artiste incriminé. Et enfin parce que comme l’a dit un grand personnage de notre littérature, « on n’abdique pas l’honneur d’être une cible ».

J’avais vaguement suivi l’affaire Briot-Grappe, comme j’ai vaguement suivi tout le maelström #MeToo. Pas par manque d’intérêt mais parce que la surdose d’information tue l’information au point que démêler le vrai du faux devient impossible et surtout – chose plus gênante – secondaire.

Lire aussi : Mâle blanc : coupable, levez-vous !

Aujourd’hui, un chanteur de grand talent, Boris Grappe, a sa carrière brisée parce qu’un tribunal médiatique, bien silencieux aujourd’hui, l’a condamné en première instance dans un système juridique où il n’y a pas d’appel.…

Migrants à la campagne : Callac, la fin de l’innocence

Jusqu’alors, les Bretons étaient ultra bisou-bisous quand il s'agissait d'immigration. Mélange de souvenirs de leur propre passé de déracinés à Paris, Le Havre ou New-York, de prêchi-prêcha accueilliste des trois quotidiens locaux et surtout d'une quasi-absence d'immigrés. Jusqu'à récemment, les immigrés en Bretagne étaient essentiellement des... Anglais ! Le phénomène « extra-européen » que connaissent depuis fort longtemps les grandes agglomérations françaises avait bien entendu commencé à toucher quelques quartiers de Rennes, Nantes ou Brest mais tout cela était bien circonscrit. Si vous ne vouliez pas voir la réalité en face, il fallait tout simplement éviter de traîner en Zup Sud à Rennes, à Pontanézen à Brest ou à Malakoff à Nantes. Quelques détours routiers et vous restez une vie entière dans le camp du Bien et de la moraline. Le reste de la France votait Le Pen, ce salaud, et nous nous étions à l'abri de la peste brune. Pour toute la vie !

Lire aussi : Installation de migrants à la campagne : le Grand remplacement en actes

Mais ça, c'était le bon vieux temps. La Bretagne connaît actuellement une colonisation de peuplement en version accélérée. En gros, tout ce qu'a connu la Seine-Saint-Denis en cinquante ans est en train de se produire en dix ans. Vous suivez l'actualité de la belle ville de Nantes où les bobos se font violer par des Soudanais : vous aurez probablement la même actualité dans quelque temps dans des villes moyennes : Locminé, Auray, Châteaubriant, Pontivy, Loudéac, Redon, tout ce tissu de petites villes qui faisaient le charme de la Bretagne sont désormais des enclaves mi-africaines mi-afghanes mi-voilées.

Callac, laboratoire de la « transition démographique » privée

À Callac, petite commune du Poher (anciennement) communiste, où le mouvement des Bonnets Rouges au XVIIe siècle avait embrasé les campagnes, la mouvance grand-remplaciste a choisi d'assumer parfaitement son action. Et même d'y mener l’une des premières expériences de « transition » privée. Ici le Grand-Remplacement prend le visage de la famille Cohen, riche et parisienne, qui a décidé de faire de Callac un laboratoire : implanter, via le projet « Horizon », entre 70 et 100 familles de migrants dans ce bourg de 2 220 habitants, véritable martyr de l'abandon de la ruralité où il est aussi difficile de trouver un travail décent qu'un rendez-vous chez le dentiste. Et les implanter où ? Dans une ancienne école catholique, l'école Saint-Nicolas, alors que, paradoxalement les Bretons ont de plus en plus de difficultés à se loger.

Et le pire est que cinq familles d'immigrés musulmans (dont les femmes sont voilées) sont déjà accueillies à Callac et que de l'avis général, ces familles ne sont absolument pas intégrées. Et surtout n'auraient jamais cherché à occuper « l'un des 75 emplois disponibles » qu'aurait identifiés –depuis Paris ! – la famille Cohen. [...]

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L’Incorrect numéro 73

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